Les Jeux africains (9e édition) se déroulent en ce moment à Alger en Algérie (du 11 au 23 juillet); Le saviez-vous? Certainement que non, pour beaucoup d’entre vous. Evènement sportif majeur à l’échelle du continent, ces jeux ne bénéficient pourtant pas d’une bonne médiatisation. En effet, pas une seule chaîne émettant en Europe ne s’est faite le plaisir (que dis-je, le sacrifice) de retransmettre les épreuves (même partielles » de ces Jeux africains. Et, partout sur le continent, les chaînes nationales, encore moins celles qui se présentes comme »panafricaines » ne peuvent ou ne veulent diffuser intégralement cet évènement. Pourtant, pour les sportifs africains (locaux et professionnels), cette compétition sert de repétition pour les Jeux olympiques de l’année prochaine à Pékin. Pourquoi un tel ostracisme? On nous répondra que, financièrement, ce n’est pas rentable. Soit.
Mais sportivement, est-ce le cas? Et symboliquement aussi, n’est-ce pas important de diffuser en France et dans d’autres pays européens cette compétition? Nous pensons que oui. Car, sur le plan sportif d’abord, le challenge n’est pas moins excitant. A Alger en ce moment, il y a, la fine fleur du sport africain d’aujourd’hui et de demain. Certaines disciplines sont representées par les meilleurs éléments de chaque pays. C’est le cas en Athlétisme (avec par exemple la sénégalaise Amy Backe Thiam, championne du monde de 400m en 2001, ou la championne olympique 2004 de saut en longueur, Françoise Mbango du Cameroun), la natation (la Zimbabwéene Kristy Coventry, plusieurs fois médaillée d’or aux Jo et championnat du monde est présente), les sports de combats et même les sports collectifs comme le Volley-ball, le Hand-ball et le Basket-ball. Leurs performances individuelles sont au niveau des meilleurs mondiaux.
Sur le plan humain (politique, diplomatique…) la diffusion entière et intégrale de ces jeux, sur le continent, et même au délà devrait normalement être un préalable. Une exigence obligatoire même, en ce moment où, se (re)construit l’idée d’une véritable Union africaine. En effet, à l’heure où les politiques s’activent pour mettre en place des Etats-Unis d’Afrique, n’aurait-il pas été judicieux qu’une manifestation populaire, de fraternité et d’amitié des enfants d’Afrique comme ces Jeux d’Alger puissent être montrée à tous les africains d’Afrique et de la diaspora, comme un gage symbolique de cette future Union africaine?
On pourrait multiplier les exemples à l’envi pour montrer l’impérieuse nécessité qu’il y avait de porter à l’écran, et ce de façon intégrale et ample, les 9e Jeux africains. Mais elle ne suffiront pas à convaincre les tenanciers de l’immobilisme, ceux du frein au progrès, et surtout, ceux des logiques financières, qui, éludant toutes les raisons symboliques, ont trouvé que cette manifestation n’était pas « finacièrement rentable ». Ce sur quoi on peut discuter. Même si pour l’heure, cela ne sert plus à rien; car, déjà résonne à Alger, le cliquetis des premières médailles distribuées, qui annonce la fin prochaine de ces jeux, invisibles pour la plupart des africains. Hélàs. Vivement que la prochaine édition dans quatre (4) ans, connaissent un meilleur sort.
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