Archive pour août 2007

Remember Thomas Sankara

Vendredi 31 août 2007

Il y a presque 20 ans (le 15 octobre 1987), disparaissait Thomas Sankara (TS), président de la république du Burkina Faso de 1983 à 1987. Il avait à peine 38 ans.

Les qualificatifs n’ont jamais manqué pour le désigner; panafricaniste, révolutionnaire, anti-néocolonialiste, patriote… et que sais-je encore. Que retenir de sa vie, de son action? Comment appréhender et cerner son héritage? Est-elle encore vivace? Ou a t-elle disparu, victime comme lui même de ceux qui ont souhaité (et continuent de le faire) que son pays en particulier, et l’Afrique en général soit toujours sous-tutelle occidentale (ici, française en particulier)? Existe-til une « Légende Sankara »? Qu’est-ce qui la fonde ou qui la justifie? Que garde de lui la jeunesse africaine, qu’il chérissait tant?

Les questions sont nombreuses, que ce texte seul ne pourra apporter des réponses. Nous souhaitons juste ouvrir un débat, et partager quelques réflexions sur l’homme Thomas Sankara. Nous avons choisi pour cela un axe bien précis; celui de la littérature. En clair, quelle est sa « présence » en Littérature (essayistique, biographique, et surtout fictionnelle)? Comment les ouvrages de chercheurs, journalistes, historiens, mais surtout de romanciers, dramaturges et poètes ont-ils traité de sa figure dans les oeuvres? Y’a t-il un impact de cette traitement littéraire dans l’édification du « mythe Sankara »? Comment la littérature accompagne t-elle la  »légendification » de cette personnalité? 

Voilà l’axe principal et les pistes secondaires qui orienteront notre réflexion. Je la construirais au quotidien et progressivement ici. Elle sera, in fine, ma modeste contribution à l’hommage rendu à Thomas Sankara en ce 20e anniversaire de sa mort.

Carnets de France 2

Vendredi 31 août 2007

Il est des situations et des moments qui stimulent la réflexion, et incitent la pensée à être en mouvement. Tenez, les vacances par exemple. Les situations, çà peut être une épreuve douloureuse, un évènement heureux… Les moments, le week-end, les vacances. Les vacances! Ah les vacances! ce temps de repos que les Ouvriers arrachèrent aux patrons bourgeois au début du siècle dernier. Les vacances, chômées et payées ont été instituées en France en 1936 par le gouvernement du Front Populaire. A cette époque, seuls les patrons et autres familles aisées savaient ce que c’était que d’avoir du « temps pour soi et pour sa famille ». Aujourd’hui, tout le monde ou presque en bénéficie. Beaucoup « partent » ailleurs (près, loin…) pendant leurs vacances. D’autres, le nombre est certes limité, ne « partent » pas. Faute de moyens essentiellement.

Ailleurs dans le monde, dans les pays riches d’occident, c’est le même modèle que celui en vigueur en France. Soit cinq semaines de vacances par an; sans compter les RTT, les « arrêts de maladie », les jours fériés qui sont parfois autant de jours de repos. Dans d’autres pays, notamment dans ceux du Tiers-monde comme en Afrique, les vacances sont une chimère. Exceptés les élèves, étudiants et tous ceux qui travaillent dans le domaine de l’éducation, les autres salariés, fonctionnaires notamment n’ont pas souvent de temps de vacances déterminés. Chez moi au Cameroun, il y a de nombreux fonctionnaires qui n’ont jamais « pris » de vacances depuis plusieurs années. Hors, le droit national du travail le prévoit. mais par méconnaissance, ces agents de l’Etat n’en font pas usage. Pourtant, cela leur serait d’une grande utilité. Peut-être qu’un jour, quand ils le voudront, le demanderont à prendre des vacances pour se reposer en famille.

J’ai choisi de parler de vacances aujourd’hui parce que je suis moi-même en vacances. Ce n’est pas quelque chose d’extraordinaire, mais je me rends compte à quel point notre organisme et notre esprit ont besoin d’un tel temps de repos. Ne serait-ce-que pour avoir du temps pour soi et pour les siens, chacun, en Europe ou en Afrique, devrait pouvoir jouir de ce moment. Pour notre plus grand bien 

Le « pillage des pieds »

Jeudi 30 août 2007

Avez-vous regardé les Championnats du monde d’Athlétisme qui se déroulent en ce moment à Osaka au Japon (25 août au 2 septembre)? Un phénomène curieux ne peut pas vous échapper: Celui de la présence de nombreux athlètes africains sous des couleurs non-africaines. Combien sont-ils? 10, 20, 30? Certainement beaucoup plus. Car, dans ce contingeant (hommes et femmes réunis), il y a les anonymes, mais aussi les grands champions, qui, à cette occasion ou à bien d’autres encore, gagnent des médailles qui ne profiteront pas à l’Afrique mais à leurs nouveaux pays.

Ce phénomène, j’ai choisi de l’appeler  »la fuite ou le pillage des pieds »; en référence à « la fuite ou le pillage des cerveaux » qui qualifie le départ des intellectuels ou futurs intellectuels du continent vers d’autres cieux. « La fuite des pieds » en athlétisme a commencé au milieu des années 80. A cette époque-là déjà, quelques athlètes africains de renom faisaient défection de leur sélection nationale au profit d’autres pays, essentiellement européens. C’est le cas des camerounais Issa Nthépé, Sylvie Mballa Eloundou qui avaient rejoint l’Equipe de France. C’est aussi le cas du kenyan Wilson Kipketter (champion du monde et olympique) qui troqua sa tunique rouge kenyane pour une autre, rouge également, celle du…Danemark. Bien d’autres noms peuvent être listés ici comme les ex-nigerians Obikwelu (Portugal), Alozie (Espagne)…

C’est l’appetit des pétro-monarchies du Golfe arabo-persique pour l’athlétisme que le phénomène va connaître une croissance exponentielle. Disposant de beaucoup d’argent, ces pays vont réaliser un véritable pillage dans le collectif d’athlètes de pays comme le Kenya, l’Ethiopie ou encore le Soudan. Ainsi, dans les disciplines de demi-fond et de fond, les représentants des pays comme Bahrein, les EAU, le Qatar sont quasi-essentiellement d’anciens coureurs de pays d’Afrique. Certes les responsabilités individuelles de ces athlètes qui tournent casaque doivent être signalées et dénoncées; mais les pressions financières et matérielles orchéstrées pars ces derniers pays ne laissent pas souvent trop de choix à ces athlètes; lesquels acceptent sans trop de peine de changer de pays, mais aussi dans le même temps, de nom, de religion…. Ces pressions, et toutes les manoeuvres qui les accompagnent ne sont condamnées que du bout des lèvres par les autorités sportives internationales compétentes dans ce domaine. elles le sont encore moins par les dirigeants des Etats d’origine de ces athlètes, qui, au-delà des contestation de principe, ne font rien d’autres pour retenir les champions ou futur champions. Par une telle attitude, ils laissent la porte ouverte à d’autres assauts venus d’autres pays; déjà la Suède, les Pays-bas, l’Allemagne se sont mis sur les rangs. Sans oublier les « historiques » dans ce domaine, que sont la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne.

Osaka a revélé à travers le visage de Bernard Lagat (ancien champion kenyan, primé aujourdhui au 1500m pr les Usa), Christine Ohuruogou (ex-Nigeria, championne du 400m pour les britaniques), sans compter les anciens kenyans qui ont rapporté des médialles à leurs nouveaux pays du Golfe dans les disciplines de demi-fond et de fond. Comme eux, d’autres athlètes déjà sont sollicités aussi par les fédérations de ces pays « riches » en prévisions des JO de Pékin et d’autres grands rendez-vous à venir. Et, ce qui est sûr, c’est que beaucoup accepteront les propositions sonnantes et trébuchantes qui leur seront faites. Et ils déserteront les pays d’origine pour aller offrir des médailles et de l’auréole à leurs nouvelles contrées.

Et l’Afrique demeurera, une fois de plus, une terre de pillage; un lieu où il est bien de venir faire son petit marché. Dans le cliquetis des médailles d’Osaka aujourdhui, de Pékin demain et d’ailleurs encore après, qui osera se lever pour denoncer cela? Pour ma part, dans le classement général que je fais pour ces championnats du monde d’Osaka, je comptabiliserai les les médailles remportées par ces athlètes comme des lauriers en faveur de leur pays…d’origine. Rien que çà!

La mort d’un Baron de la Françafrique

Mercredi 29 août 2007

Pierre Messmer est mort ce jour. Coïncidence, c’est le jour ou est inhumé Raymond Barre, décédé lui-même il y a quatre jours. En l’espace de quelques jours, deux grands commis de l’Etat français sont ainsi « partis ». Deux barons de la Françafrique aussi. c’est ce dernier aspect qui nous intéresse.

Si l’implication de Raymond Barre (Premier ministre français de 1976 à 1981) dans les affaires africaines a été plutôt discrète, voire moindre, celle de Pierre Messmer fut ô combien importante. Il est même considéré par certains observateurs avertis comme l’un des principaux ténors de la politique française de l’Afrique sous l’ère De Gaulle, Pompidou, et Giscard. Pour avoir une idée de « l’activité » de cette personnalité sur le continent africain et dans les autres colonies françaises, il faut se reporter à ce paragraphe du quotidien français Le Monde :

« A partir du début des années 1950, il parcourt l’Afrique. Il est gouverneur général de Mauritanie puis de Côte d’Ivoire avant de devenir haut-commissaire de la République, au Cameroun d’abord, en Afrique équatoriale française ensuite, en Afrique occidentale française enfin.

Entre deux missions, il dirige, en 1956, le cabinet de Gaston Defferre, ministre de la France d’outre-mer et auteur d’une loi-cadre qui donne aux territoires coloniaux l’autonomie interne, premier pas vers l’indépendance. Dans ses différents postes, Pierre Messmer prépare la décolonisation. D’où le titre de cet autre livre, paru en 1998 : Les Blancs s’en vont. « Le colonisateur le plus habile n’efface pas le sentiment national quand il existe », souligne-t-il. Il écrit aussi : « Le colonial que j’étais est ainsi devenu acteur de la décolonisation ». En 1959, il quitte Dakar, dernier gouverneur général de l’Afrique occidentale française. « Avec vous, lui dira François Jacob, c’est la France qui évacue ses colonies d’Afrique. Une ère s’achève ».

La figure de Pierre Messmer est donc, jusqu’à un certain degré, intimement liée à une période de l’histoire de l’Afrique. Et il ne s’agit pas d’une période rose ou gaie. Car, comme on vient de le voir dans le bref résumé sus-cité, il a été présent sur le continent à la fin de la période coloniale. A cette époque, il y a occupé d’importants postes de responsabilités: Gouverneur de plusieurs pays notamment. Quand on revisite l’histoire du continent à cette période-là, et qu’on prend connaissance de l’ampleur des « dégâts », répressions, violences, tortures et autres qui ont été commis sur les peuples « indigènes » par l’administration coloniale, on ne peut que constater que ce Monsieur, vu le poste qui était le sien, a participé de manière directe à ces exactions.

Il ne serait dans l’intérêt de personne aujourd’hui de faire un procès en histoire à M. Messmer. Mais, rappeler des éléments comme celui-ci sont bien pour que, dans le concert d’hommages « émouvants » qui lui sont rendus aujourd’hui, que personne n’oublie qu’il fut aussi un méchant tortionnaire. 

Achille MBEMBE à la Une

Mercredi 29 août 2007

Il est sur tous les fronts ces temps-ci. Le Pr Achille Mbembé fait feu de tout bois en ce moment. Il occupe l’actu. il la fait même. Plateau télé, Point de vue, Table-ronde, conférence, interview… Pour donner un aperçu de cet activité tout azimuth, on va citer ses deux « tribunes » en réaction au Discours du président français sur la « jeunesse africaine », tenu à Dakar au Sénégal, le 24 juillet denier. Dans ces deux textes, largement diffusés sur la Toile et dans lusieurs journaux, A MB s’inscrivait en faux contre la quasi-totalité des idées émises par M.Sarkozy dans son adresse aux jeunes africains. Il les a qualifiées (ces idées) « d’anachoniques, racistes et discriminatoires ». Autre sujet, autre présence, les « relations entre la France et l’Afrique ». Là dessus aussi, Achille Mbembé intervient en tant que expert ou consultant dans nombres d’émissions diffusés dans les chaînes de télé en france et ailleurs en Afrique.

ce dernier domaine le tient tellement à coeur qui a décidé d’être l’invité-phare d’une Conférence organisée par le Club Millénium à Paris, vendredi 31 Août; elle aura pour titre « La France et l’Afrique: Rupture ou Regression? » Je donnerai ici, un compte-rendu de cette conf, qui, je le dévine, sera très courrue, par tous ceux qui s’intéressent un peu aux travaux de cet éminent univerrsitaire. Bien plus, je reviendrai aussi sur un ou deux aspects de son dernier livre, qui a pour titre De la postcolonie, dont la 2e édition est sortie en 2005 aux Editions Karthala à Paris. Enfin, si cela est possible, je diffuserai aussi une Interview du Pr, si il a la gentillesse de m’accorder un entretien à la fin de sa conférence de vendredi prochain.

Pour rappel, Achille Mbembé est un universitaire camerounais de renommée internationale. Spécialiste d’histoire, mais aussi de Sciences politiques, il est âgé d’une quarantaine d’années. Diplômée de La Sorbonne en France, il a enseigné à l’université de Yaoundé au Cameroun. Il est actuellement professeur titulaire aux universités de Witwatersrand (Afrique du Sud) et de Californie (USA), et, en même temps, professeur invité dans les universités d’autres pays dans le monde.

Carnets de France

Mardi 28 août 2007

Je suis en vacances. Depuis vendredi 24 dernier. Et ce, pour 3 semaines. J’ai prévu de « bouger » de me déplacer beaucoup et aussi de me reposer. L’année qui s’achève n’a pas été de tout…repos. Du coup le repos (çà en fait trop de ce terme déjà non!) que je m’impose pendant ces quelques jours, arrive à point nommé, et, en outre, me permettra, je l’espère, de récharger les batteries à fond, pour repartir sur une nouvelle année.

Pleine de promesses, de joies, de réussites et aussi de surprise. Je souhaite d’autant plus tout cela que, j’ai l’impression d’être sur un nuage en cette fin d’été. Car après avoir passé trois semaines avec mon fils (eh oui, nous deux, papa et nico seulement). Ce temps de complicité, d’amour et de (re)connaissance était nécessaire. Avec Nicolas, on a pas eu beaucoup de temps à être tous les deux jusqu’ici. Bien plus, du fait qu’on ne vivent pas ensemble, a même renforcé une petite distance entre ce grand garçon de 21 mois et moi son papa. çà commençait à me peser tout çà; et même me rendre malheureux. Je suppose que lui aussi en souffrait. avec ce premier essai de « moment » ensemble, s’ouvre, j’ose le croire, une longue période de « moments » semblables.

Je suis arrivé à Rennes lundi soir; une ville somme toute agréable. Je découvre cette région et ces charmes. Je fais aussi la connaissance de plein de personnes toutes aussi agréables. Je réside, pour ce séjour, dans une ville (heu, un village) Beignon, à Mi-chemin entre le département du 35 (Rennes) et le 56 (Vannes). Je resterai jusqu’à la fin de semaine. Ensuite, retour à Paris, où je m’en irai peut-être le Week-end voir mon cousin pasteur à Lillr. Mi semaine prochaine, départ pour munich, où Arnold Wandji le parrain de mon fils se marie le 8 septembre. Un moment de détente et aussi, un moment d’émotion au cours duquel je témoignerai une fois de plus toute mon estime à ce grand pote.Enfin, de nouveau je viendrai en Bretagne certainement. 

Entre tous ces moments, je continuerai quelsques-une de mes reflexions sur l’info et l’actualité ici. 

Le Président et ses amis

Jeudi 23 août 2007

Nicolas Sarkozy a des amis. beaucoup d’amis même. ceux qu’il connaît de longue date (à l’école, dans le quartier, dans les fêtes de jeunes…). Aussi, ceux qu’il a rencontré dans sa vie professionnelle de très courte durée comme avocat; je dis de « très courte durée », car, il n’a que très peu « exercé » dans cette profession et très peu de temps. Il a surtout consacré la majeure partie de son temps à la politique, qu’il a commencé à l’adolescence, quand il était encore au lycée. Tout naturellement, c’est ici, ou autour de cette sphère, que se recrutent une grande partie de ses amis.

Ses amis, élus, militants, sympathisants, bref tous ceux qui ont gravité autour de son itinéraire politique, se comptent par centaines, voire milliers. Ils sont aujourd’hui autant plus nombreux que, lui, leur ami, est arrivé aux plus hautes fonctions de le République, après avoir, dans son ascension vers la magistrature suprême, occupé d’autres postes non moins importants. Pour réussir cette ascension évoquée supra, ils lui ont donc été utiles. Lui aussi, à plusieurs égards leur aura été utile. C’est donc, entre le président et ses amis, une relation complémentaire et interdépendante qui dure depuis des années.

Depuis qu’il a été élu le 6 mai dernier, Nicolas Sarkozy a eu plusieurs fois l’occasion de témoigner sa sympathie à ses amis (soirée au Fouquets le soir du triomphe, virée à Malte avec quelques-uns, et d’autres séjours privés encore au Fort de Brégançon ou ailleurs en compagnie de certains proches). Que ce soit dans ses interventions verbales (et ce n’est pas qu’une question de linguistique) que dans ses prises de décisions officielles, les amis ont occupé une place de choix. Nous ne listerons pas ici toutes les exemples qui peuvent justifier cette réalité; l’exercice serait fastidieux et presque inutile. S’il leur a fait la part belle (reconnaissant parfois pour certains leur importance dans son ascension politique), certains se sont attelés aussi à lui renouveller leur amitié, et ce, de manière très ostensible.

Comme Vincent Bolloré, organisateur de la virée à Malte, ou encore plus récemment les familles Cromback et Agostinelli, qui lui ont « offert » ses vacances d’été dans une luxueuse maison à Wolfeboro, dans le New Hampshire sur la côte Est des Etats-Unis. Ces deux cas sont intéressants.

D’abord parce que, l’une comme l’autre sont des vacances de « riche », voire « d’hyper riche ». Le « cadeau » de M. Bolloré, une virée d’une semaine en jet privé et séjour sur son yacht privé aussi, le tout en une seule semaine, a été évalué à plus de…200 000 euros. Escusez du peu. Quant aux vacances d’été à Wolfeboro, de deux semaines environ, leur coût est estimé à près de 50 000 euros. Si l’on s’en tient donc à ces sommes, ces vacances sont effectivement des vacances luxueuses. Certes, elles ne sont pas payées par « les contibuables français », nous a t-on sériné; mais, en terme de symbole, ne sont t-elles pas condamnables et d’un mauvais effet? Comment le président peut-il se payer des vacances de super nanti alors même que la situation économique du pays n’est pas bonne? Alors que 1/5e des enfants de ce pays ne partent pas en vacances? Alors qu’il ne dépense pas un centime pour sesdites vacances? Alors que, alors que….

La seule réponse ayant été apportée jusqu’ici à la polémique qui est née de ces deux « épisodes », c’est que l’ardoise a chaque fois été assurée par les « amis » du président. Le président a donc des amis riches et surtout généreux. Mais quelles sont les contreparties à leur générosité? Que doit faire, ou plutôt, que fait Nicolas sarkozy en retour pour « remercier » ces  »sponsors » d’un genre nouveau? On ne le sait pas encore. Mais on peut deviner allègrement que, ces « cadeaux » reçus, seront payés de retour. Et ce, peut-être par des contrats que l’Etat concèdera à M. Bolloré par exemple, qui est un grand homme d’affaire?

Ainsi, si les choses sont faites de cette façon, ou d’une autre semblable, la relation amicale entre le président et ses amis (ceux cités ici et bien d’autres aussi) restera certainement au beau fixe. la lune de miel continuera le plus longtemps possible. Mais si les choses se passent différemment, si, par exemple (ceci est une pure supposition), le président ne consent rien à ses « amis – sponsors », ou alors s’il est en délicatesse sur le plan de sa fonction (politique), alors, il y a de fortes chances que leur amitié ne reste pas intacte. Il y a aussi surtout de fortes chances que de pareils « mécènes » se fassent plus rares. Et, dans ce cas, si le président venait à perdre de pareils amis, les choses pourraient tout aussi bien se « gâtées » ailleurs, sur le terrain politique par exemple. du « bonheur » actuel dans lequel il baigne, il pourrait très vite connaître, (pour rester poli et courtois), une période moins euphorique, moins enthousiasmante. Alors, dans cette hypothèse,  plus que jamais, la prédiction d’Ovide se vérifiera encore une fois; lui qui disait que : »Donec eris felix multos numerabis amicos :
        Tempora si fuerint nubila, solus eris »

Traduction: « Tant que tu seras heureux, tes amis seront nombreux; vienne l’adversité, tu seras seul »

Pas besoin de commentez cette maxime dans le contexte que nous avons évoqué dans ce texte. 

                 

 

INTERPOL renforce sa présence en Afrique pour lutter contre le trafic de drogue

Mardi 14 août 2007

 
C’était un secret de polichinelle. Désormais c'est confirmé.  
 

Interpol, le service de police international va se renforcer dans plusieurs pays africains. 
L’objectif clair de ce renforcement étant la lutte contre le trafic de drogue. 
En effet, selon des enquêtes récentes, les spécialistes se sont rendus compte que l’Afrique, 
et principalement ses régions ouest et centre sont devenus des zones prioritaires de transit 
de la cocaïne et d’autres drogues dures, en provenance d’Amérique du sud et en direction de l’Europe.   

Ce qu’il est désormais convenu d’appeler « les filières noires de la drogue » essaiment sur le continent 
depuis plus d’une décennie.   

Les pays les plus touchés ou sollicités –c’est selon- par ce fléau étant notamment ceux avec débouchée sur l’Océan atlantique.
Ainsi, les pays comme le Bénin, 
la Guinée Bissau, 
la Gambie, le Sénégal, et surtout le Ghana et le Nigeria sont fortement touchés 
par le phénomène. Dans ce dernier pays même, des nombres importants de trafiquants sud-américains se sont installés 
pour contrôler le bisness, profitant de la corruption généralisée de l’administration qu’ils soudoient facilement, 
mais aussi et surtout, s’appuyant sur les réseaux locaux de crimes organisés qui prolifèrent déjà dans ce pays, comme 
en témoigne les prises d’otages régulières sur les personnels occidentaux travaillant sur des plateformes pétrolières dans le pays.     

Preuve de l’importance que prend ce phénomène sur notre continent, de nombreux africains (les jeunes surtout) sont 
régulièrement arrêtés dans des aéroports européens en possession de la cocaïne. Recrutés facilement pour servir de mule, 
ils sont prêts à tout pour passer la drogue en Europe, et empocher par la suite la « coquette » somme d’argent (on parle de plus 
de 1000 euros par voyage) qui leur est promise comme récompense. Certains ingurgitent jusqu’à un (1) kg de boulette de poudre 
pour maximiser leur chance de gain. Parfois çà passe, parfois, çà coince et, en majorité, ils se font serrer et jeter en prison.   

Mais le phénomène a la peau dure. Et pour tenter d’y remédier totalement, les polices européennes compétentes, associées à 
Interpol, ont donc décidé de le combattre à la source. C’est-à-dire sur place en Afrique, comme elles le font en Amérique du sud 
et dans les Caraïbes depuis bien longtemps. Des agents d’Interpol sillonnent donc plusieurs pays du continent, à la recherche 
d’éléments concrets pouvant permettre aux services de polices nationaux de lutter efficacement contre ce fléau grandissant. 
Au Sénégal et en Côte d’Ivoire, les patrouilles mixtes africaine-française agissent déjà. Au Cameroun, une antenne d’Interpol va 
voir le jour très prochainement. Elle avait été annoncée depuis novembre 2005, elle doit avoir une compétence sous-régionale 
(Afrique centrale), même si dans les pays comme le Gabon, patrouillent également. Ailleurs, notamment dans les pays comme 
le Nigeria, c’est plus complexe. Mais là-bas aussi, les choses sont faites pour endiguer le phénomène. Jusqu’à l’éradiquer ? 
Là est une autre affaire.   

Car Interpol n’est pas une organisation policière. C’est plutôt une structure internationale d’analyse sur la criminalité, 
le grand banditisme et le terrorisme. Elle n’a donc pas de compétence d’action directe, et, pour agir sur le terrain, doit s’appuyer 
sur les polices des pays concernés. Mais quand on sait le degré de « coopération » que peuvent avoir les services de polices 
africains, on peut toujours être sceptique sur l’efficacité sur notre continent des investigations et des renseignements que peut 
fournir Interpol à celles-ci Créée en 1923 pour favoriser la coopération policière dans le monde, Interpol compte aujourd’hui 
188 pays membres. Son siège est à Lyon en France.     


AFFAIRE LAURENCE VERGNE : La suite

Vendredi 3 août 2007

L’affaire Laurence Vergne rebondit à Paris. Une plainte, pour meurtre, a en effet été déposée au Tribunal de grande instance (TGI) de Paris par la famille et les amis de cette scientifique française de 31 ans assassinée à Yaoundé le 6 janvier dernier. L’information a été révélée hier (1er août) par le quotidien français Le Parisien. Le journal cite pour cela l’entourage de la victime et surtout son avocat, Me Antoine Comte. Ce dernier, que nous avons joint au téléphone, nous a confirmé cette information dans les termes suivants : « nous avons effectivement saisi le TGI de Paris afin que toute la lumière soit faite sur l’assassinat de Mlle Vergne. La plainte a été déposée au début du mois de mai et reçue début juillet. » 

A notre question de savoir pourquoi la famille et les autres proches ne font-ils pas confiance à la procédure judiciaire engagée au Cameroun sur ce dossier, Me Comte nous a dit que « à ce jour nous n’avons pas beaucoup d’informations sur le dossier en cours au Cameroun. C’est la raison pour laquelle nous engageons cette procédure », a-t-il dit également ; avant d’ajouter par la suite que « lorsqu’un crime est commis sur un français, dans son pays ou à l’étranger, la justice française est toujours compétente ». Et puisque dans cette affaire, il s’agit bien d’un crime, Me Comte a donc été sollicité par la famille de Laurence Vergne pour saisir la justice française. 

Pour mémoire, Laurence Vergne, docteur en Biologie, assistante coopérante à l’Institut de recherche pour le développement, a été assassinée à Yaoundé dans la nuit du 6 eu 7 janvier dernier. Elle avait 31 ans. C’était au cours d’un braquage au domicile d’une de ses amies, qui avait mal tourné ; les malfaiteurs avaient ouvert le feu, de manière inexpliquée, sur la voiture des deux jeunes femmes. Mlle Vergne, atteinte au cou par une balle, était décédée quelques instants après. Rapidement, plusieurs personnes avaient été interpellées, dont Dangha Dieudonné, considéré comme le suspect principal. Ce dernier, proche de la victime a toujours clamé son innocence. Fait inhabituel même, les proches de la victime pensent également que le suspect N°1 n’est pas le coupable. C’est également l’avis de Mme Afité Madeleine, responsable de
la Maison des droits de l’homme du Cameroun, qui a mené sa propre enquête sur cette affaire.    

Me Antoine Comte espère que, grâce à la procédure lancée au TGI de Paris, la justice française désignera un juge d’instruction pour qu’il puisse «  lancer une commission rogatoire internationale pour que des enquêteurs français puissent se rendre sur les lieux du crime au Cameroun, afin d’élucidée l’affaire », ajoute l’avocat français. Mais la procédure ainsi évoquée pourrait être encore longue, et, la lumière ce crime odieux devra encore attendre avant d’apparaître.