Le test qui ne passe pas, suite et fin?

Fin de vie pour l’ex-futur « test ADN » pour les candidats au regroupement familial en France? C’est ce qui pourrait arriver si l’on en croit les infos toutes fraîches. Il est un peu plus de 13h à l’heure où j’écris. La dépêche est tombée il y a moins d’une heure. Elle dit ceci: «  La commission des Lois du Sénat a supprimé ce matin l’article du projet de loi Hortefeux sur la maîtrise de l’immigration qui instaurait la possibilité d’un test ADN pour les candidats au regroupement familial, a-t-on appris de source parlementaire ». En attendant que cette infos soit confirmée, il me vient à l’esprit de rappeler que dans un article que j’ai publié ici même hier, je mentionnais les réticences d’une bonne partie de la classe politique contre ce test de la honte.

Chez les grands élus (Assemblée, Sénat) la quasi-totalité de l’opposition s’est élevée contre cet amendement proposé par le député Mariani (de la majorité). Même dans les rangs de la majorité, et même au gouvernement, les défenseurs de cette mesure étaient peu nombreux ou plutôt très discrets. Plusieurs psychiatres, juristes, militants associatifs, artistes de renom, se sont aussi indignés contre ce texte. Tous, ils ont souhaité que, même si le texte a été voté à l’Assemblée, que le Sénat ne l’entérine pas. Vraisemblablement, si on en croit la dépêche citée plus haut, le souhait de tous ces gens a été exaucé par la chambre haute du parlement français. Une décision somme toute juste, logique et cohérente. Car, l’amendement « proposant » le test ADN était une mesure inique, concoctée par un spécialiste des propositions discriminatoires pour, sinon jeter l’opprobre sur les immigrés candidats au regroupement familial, du moins faire déchaîner les passions dans ce pays sur un sujet (l’immigration) qui s’apparente de plus en plus à une poudrière.

Il faut espérer que, après la suppression de cet amendement, celui sur les « quotas » soit aussi supprimé, à défaut d’être débattu dans le calme et la sérénité. Et que, au final, ce soit tout le nouveau texte de loi, toutes les politiques récentes sur l’immigration (procédure de visa d’entrée, accession au droit au séjour, traitement des sans-papiers, procédure et quota d’expulsion…) qui puissent être abordées calmement et sereinement; bref autrement que ce qui se fait depuis quelques mois.

  

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