René Dumont (1904-2001) était un visionnaire. Visionnaire? Certainement oui. En 1962, il publia un livre dont le titre donne son nom au titre de cet article: L’Afrique noire est mal partie. On peut le retrouver dans plusieurs versions de publication, dont le fameux « poche« . Ce livre, ainsi que d’autres encore qu’il publia en rapport avec notre continent (on peut citer L’Afrique étranglée (1980); Pour l’Afrique, j’accuse (1986); Démocratie pour l’Afrique (1991)…) est un véritable plaidoyer vibrant pour le continent. Ces livres, je ne les ai pas lus; juste des résumés et des notes de lecture. Je ne m’étendrai donc pas beaucoup là-dessus. Ils me serviront donc juste de prétexte pour l’argumentation qui va suivre.
Quand M. Dumont écrivait son « affirmation – titre » (l’Afrique noire est mal partie), c’était juste deux ans après l’accession à l’indépendance de la plupart de ces pays d’Afrique. Sous des intentions de réflexions écologiques (il était ingénieur agronome et grand expert des sujets environnementaux), M. Dumont s’attaquait surtout à des sujets politiques et économiques. Et notamment sur l’Afrique. Chacun de ses livres sur notre continent comportait donc une somme de constats et de pistes de réflexion sur ces sujets. C’est sans doute en voyant la situation des pays africains au lendemain des indépendances qu’il affirma que l’Afrique noire était mal partie. Aujourd’hui, de manière rétrospective, on lui donnera raison à ce monsieur. Et plusieurs fois même plus qu’une. Il a eu raison de dire qu’après les indépendances, notre continent était mal parti. La colonisation avait laissé nos pays exsangues. Dans tous les domaines: politique, économique, culturel… L’indépendance de nos pays n’avait pas été vraiment préparée. Les africains s’étaient battus pour l’avoir, et, au moment où ils s’y attendaient le moins, on (les puissances coloniales) la leur avait donnée. Comme un cadeau empoisonnée. Comme un mauvais bonbon qu’on donne à un enfant qui en réclame un bon.
De fait, les structures de gouvernance n’étaient pas appropriées par les peuples africains. Une élite, inféodée au pouvoir coloniale avait certes repris en main les affaires courantes à la suite du départ des « maîtres »; mais elle n’avait pas de marge de manoeuvre propre. Elle ne réfléchissait pas de sa propre tête. La « feuille de route » de gérance était communiquée depuis les capitales des anciennes puissances coloniales. Les directives majeures aussi. Dans l’administration, on fonctionnait encore comme sous la colonisation. Le système éducatif aussi continuait d’être une pâle copie de celui des « maîtres ». Les exemples sont légion, et nous ne les citerons pas tous. Nos « dirigeants » avaient été choisis pour çà. Ils le respectaient à la lettre. Ceux qui voulaient s’affranchir de ce mode de conduite étaient « remplacés » voire liquidés. Il y avait donc des Etats dits « stables », où le président régnait d’une main de maître et assurait le calme et la sérénité par tous les moyens; et les Etats dits « instables », perturbés par les coups d’Etats et autres rébellions incessantes.
Deux ans après les indépendances donc, cette configuration était déjà visible. En fait, elle était aussi le prolongement logique de ce qui se passait déjà pendant la colonisation. René Dumont avait donc bien vu tout cela. Et il l’avait dénoncé dans les livres que nous avons cité ci-haut. En 1962, l’Afrique noire était donc mal partie. En 2007, quarante-cinq (45) ans après, le même constant s’impose. Si ce n’est même pire. Car, plus que l’Afrique noire seule, c’est toute l’Afrique en générale qui est mal barrée. Et si on était même méchant, on dirait qu’elle n’est pas partie du tout. Elle est encore dans les starting-blocks. Que faut-il pour qu’elle décolle? Quelles équations posées pour tirer ce continent vers le haut, vers l’avant même? Les questions on déjà (je dirai même toujours) posées. Mais les réponses apportées à ces questions sont, c’est une évidence, loin d’être suffisantes. Je ne compte pas ici tenter l’exercice; ce n’est pas mon intention et je dirai même mon rôle. Mais je vais faire une analyse en 3 parties pour montrer effectivement en quoi l’affirmation de M. Dumont est encore très actuelle et toujours opérante aujourd’hui.
Cher ami
En se basant simplement sur les faits visuels , nous serions forcés de donner raison à Réné Dumont, mais faites un bond et passez au plan spirituel et vous comprendrez que l’Afrique noire est le salut du monde et n’est pas du tout mal partie selon la BIBLE.