A chacun sa célébration. A chacun sa gestuelle ausi. La can ghanéenne offre une opportunité aux joueurs de montrer toutes sortes de gestes et d’attitudes. Pas seulement sur le plan technique. Mais aussi et surtout même pour célébrer un but et/ou pour approuver ou réprouver une décision de l’arbitre.
Au chapitre des ges tes accompagnant les décisions d’arbitrage, les joeurs se sont surtout manifestés par des formes d’humeur dont les expressions notoires étaient symbolisées par le mouvement du bras ballant projeté vers le dos, de bas en haut, avec la main grande ouverte. Le genre de geste pour dire « je m’en fiche ». Quelques courageux ont même plutôt réagi en pointant un doigt vers leur propre tempe, comme pour signifer à l’arbitre qu’il est « fou »; geste auquel les arbitres ont le plus souvent répondu par une sanction administrative (avertissement verbal ou carton jaune). Plus curieux étaient ces régards fixes (facon « je te maudis » ou je te « déteste » de joueurs accompagnant l’arbitre après que celui-ci eut donné un carton.
C’est Mahamadou Diarra, le capitaine du Mali qui a sans doute eu le geste le plus inattendu dans cette catégorie. Averti lors du 2e match (contre le Nigeria) il s’est mis à genou pour prier pendant de longues secondes. Et ceci pour cause; cette sanction devait le priver du 3e match de son équipe contre la Côte d’Ivoire. Sans lui, ses coéquipiers se sont lourdement inclinés (3 à 0) et ont été éliminés de la compétition. Sa prière, sans doute pour demander à Dieu de préserver les siens s’était donc révélée veine.
De prière, il est d’ailleurs beaucoup question dans cette compétition. Ainsi, depuis le premier match, on a vu toutes sortes de prières et/ou méditations, individuelles ou collectives. Désormais grand classique des équipes de foot, et même d’autres sports collectifs, le rassemblement groupé d’avant-match dans sa moitié de terrain, où les joueurs se disent quelaues mots avant de terminer par un cri d’encouragement. Les joueurs égyptiens ont choisi eux de poursuivre la prière commune après chaque but marqué par un des leurs.
Dans d’autres sélections, les buts se fêtent aussi en équipe. Chez les ghanéens, on aura observer que, à la suite du buteur, les autres joueurs accourent avec un mouvement de la main qui imitent la position d’un serpent (cobra?), avant de se regrouper pour un pas de danse dont la partie la plus sollicitée est le postérieur (cul, pour dire simple). Dans le genre « dansons ensemble », les ivoiriens ne sont pas en reste; encore moins les camerounais. Le plus souvent, ces joueurs dansent sur les pas d’un genre musical en vogue dans leurs pays respectif (Coupé décalé en Côte d’Ivoire, Zingué au Cameroun…).
Il reste néanmoins des joueurs qui célèbrent leur but en solitaire, dans une joie retenue (comme le malien Kanouté, nouveau Ballon d’or africain) ou encore les nombreux joueurs dont le but ne signifiait qu’une réduction du score. Enfin, on a encore vu les capacités accrobatiques de nos joueurs, dont beaucoup expriment encore leur joie par des pirouettes et des salto avant et arrière.
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