La grâce de Pâques

C’est jour de Pâques aujourd’hui. Pâques, pour ceux qui l’ignorent ou l’ont oublié, c’est la plus grande fête chrétienne. Pâques, qui conclue 40 jours de carême retraçant la passion du Christ, consacre aussi la mort et surtout la résurrection du Christ. Par cet acte, le Christ rachète le monde. En cela, pour tous les chrétiens, cet acte sacrificiel, ce don de soi pour notre rédemption, pour notre Salut, est l’acte le plus significatif de la Foi chrétienne. Dès lors, celui qui  »adhère » alors à l’idéal chrétien, accepte par ce fait même que le Christ est mort et est ressuscité pour le sauver. Et çà, c’est le jour de Pâques qui le consacre. 

Certes, la fête de Pâques ne jouit pas de l’attrait festif, médiatique et…mondain de noël. En plus, Pâques n’intervient pas pendant une période de vacances scolaires (du moins en France), propice à toutes les réjouissances secondaires accompagnant la fête de la Nativité par exemple. Mais, Pâques ne garde pas moins sa puissance évocatrice et symbolique pour tous les chrétiens, et notamment les catholiques. La passion du Christ, qui l’a précédée, passionne les fidèles. Ses souffrances, bref son martyr interpelle chacun de ceux qui ont été baptisés. Avec Pâques, c’est l’occasion de renouveler sa foi. C’est aussi se rappeler que, si le Christ a pris sur lui nos fautes, il nous a aussi montré le chemin à suivre pour aimer, aider, soutenir, encourager…notre prochain. En quelques mots, Pâques nous enseigne Amour, Solidarité, Générosité, Sacrifice. Pas besoin de faire une disserte pour dire que, ces qualités nous manquent aujourd’hui; qu’on soit chrétien ou pas. 

 Face à nos nombreux tourments quotidiens, face à toutes sortes de turpitudes et vicissitudes que nous endurons, ne faut-il pas s’inspirer de l’esprit de Pâques pour en sortir? La foi inébranlable du Christ dans la passion, sur le chemin du Golgotha, et qui le mène à la résurrection, ne doit-elle pas être notre unique modèle de vie? La vocation sacrificielle pour le soutien, l’épanouissement de ceux qui nous sont chers, ne doit-elle pas être au cœur de notre vie quotidienne? 

Certes, j’ai conscience que, pour plusieurs raisons, beaucoup ne seront pas d’accords avec moi. D’abord parce que, et çà c’est la fameuse réponse passe-partout, la croyance en Dieu n’est pas affaire de tous. Encore moins quand elle passe par les religions (notamment chrétienne). Ensuite, parce que, « le sacrifice pour les autres » sans rien obtenir en retour, « çà va un moment », me répondra t-on encore. Ensuite encore, pour les « croyants progressistes » (comme certains se définissent aujourd’hui), la frilosité voire l’intolérance de l’Eglise catholique sur certains sujets sociaux sensibles (la lutte contre les MST et le Sida, le mariage des prêtres), en contradiction avec la « majorité » des opinions, fait que, sur d’autres sujets, son discours interpelle, voire convainc moins. 

Soit. Pour tout argument à opposer face à ces idées, je conseillerai de lire les textes eucharistiques de ce dimanche de Pâques. Et notamment l’Evangile. Après une lecture attentionnée, j’ai bon espoir que une bonne partie des réponses à ces interrogations sera apportée. Car, le message de Pâques est un message universel, et qui touche chacun de nous à travers une multitude de voies. 

Bonnes Pâques à tous. 

  

 

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