FRANCE : Le président Sarkozy s’exprime

On attendait qu’il parle. Et il l’a fait. Depuis quelques semaines, les français attendaient un discours ou une intervention solennelle de leur chef de l’Etat. Celui-ci a répondu à cette « demande » jeudi soir dans un long entretien télévisé face à 5 journalistes. Il faut dire que cette parole était d’autant plus attendue que, depuis plusieurs semaines, la quasi-totalité des sondages et enquêtes d’opinion montrent un désamour (le mot n’est pas assez fort) entre les français et leur président. Le dernier en date révélait même que 79% des français sont contre l’action du président Sarkozy. En outre, une longue série de couacs et de ratés au sein du gouvernement est venue assombrir encore un peu plus l’horizon du président et de ses ministres. Eu égard à tout cela, M. Sarkozy se devait donc de s’exprimer face à ses compatriotes. 

Pendant 90 minutes, il a donc abordé tous les sujets et répondu aux questions de ces interviewers. S’il a voulu se montrer pédagogue sur un certain nombre de points (notamment sur les Réformes engagées depuis son élection) il se sera aussi révélé très emprunté et même approximatif sur des sujets plus précis comme l’international (le Tibet) et l’immigration en France (notamment la question des sans-papiers). 

Sur ce dernier sujet, c’est par des boutades qu’il a du donner le change au journaliste qui l’interpellait sur le sort que le gouvernement doit donner aux quelques 800 sans-papiers africains qui travaillent dans la restauration et le bâtiment et qui sont actuellement en grève à Paris et dans sa région. « Il y a une loi en la matière en France. Et les préfets l’appliqueront au cas pas cas, en tenant compte de la justice, mais aussi de la fermeté » a-t-il martelé.  Il faut juste rappeler que l’Afrique à proprement parler n’a pas été évoqué dans cette longue interview. On savait que notre continent n’était pas sa tasse de thé. Il l’a encore démontré hier soir. Ce n’est donc pas encore l’heure de la « rupture » annoncée sur l’Afrique et un vrai intérêt (autre que paternaliste comme sous Jacques Chirac) du locataire de l’Elysée. Sera-ce à une autre occasion ? Il faut l’espérer en tout cas. 

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