Mon « Hommage » à Pascal Sevran

Pascal Sevran est mort vendredi 9 Mai dernier. Son décès a été longuement commenté dans les médias, de l’animation et le milieu du show-bizz dont il était l’une des figures emblématiques depuis plusieurs décennies. Comme souvent en ce genre de circonstance, et pour une personne aussi connue, les hommages et messages onté été nombreux. Tous, quasiment, ont loué le grand talent, la grande personnalité de celui qui a consacré une grande partie de sa vie à « faire chanter la France », selon l’expression de Jack Lang.

Sans avoir ni le mérite, ni le statut des grands artistes, élus, et hommes de médias qui se sont inclinés devant sa dépouille, qu’il me soit permis de lui rendre également hommage trois semaines après. Hommage, çà n’est pas le mot juste, car il s’agit plutôt d’un point de vue sur cette personnalité récemment décédée. Et, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est aux antipodes des concerts de louanges et bonnes phrases qui ont été adressées jusqu’ici.

En Afrique, comme ailleurs je crois, on n’insulte pas un mort. Qu’il soit criminel, brigand ou malade. Mon propos ne rélèvera donc pas de l’insulte ni du diffamatoire. Simplement, une observation, un commentaire sur les déclarations qu’il a tenues sur les « noirs », que dire, sur les « nègres ».

En réponse à un journaliste qui l’interrogeait, il dit ceci: « L’Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que les parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire. [...] J’écris ce que je pense, si des gens bien au chaud dans leur certitude ne supportent pas d’entendre ça [...] Oui, il faudrait stériliser la moitié de la planète ».

Dans son livre Le Privilège des jonquilles, il affirme également que « Des enfants, on en ramasse à la pelle dans ce pays [le Niger] — est-ce un pays ou un cimetière ? — où le taux de fécondité des femmes est le plus élevé du monde, neuf enfants en moyenne par couple. Un carnage. Les coupables sont facilement identifiables, ils signent leurs crimes en copulant à tout va, la mort est au bout de leur bite, ils peuvent continuer parce que ça les amuse, personne n’osera leur reprocher cela, qui est aussi un crime contre l’humanité : faire des enfants, le seul crime impuni. On enverra même de l’argent pour qu’ils puissent continuer à répandre, à semer la mort ».
Ces saillies, teintées de racisme et d’eugénisme, il les a revendiquées. Il ne s’est excusé que timidement, et en secret, se vantait même d’avoir dit « tout haut ce que beaucoup pensent bas ». Pour cette raison, pour ces propos, je pense que Pascal Sevran ne méritait pas l’hommage qui lui a été fait.

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