Il était temps. Les JO, ou plutôt le Cirque de Pékin s’est achevé hier. Ouf. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il était temps que se termine cette compétition, devenue au fil du temps (et pas seulement cette année) la manifestation grandeur nature des égoïsmes nationaux, des délires de continents, régions, pays, disciplines… Bref, une surenchère de puissance, très très éloigné de l’esprit olympique.
Pékin a offert au monde
la Puissance de
la Chine en grandeur nature. Mais aussi, l’édition 2008 a démontré encore une fois que, les grandes manifestations sportives, et les JO en tête, sont, à plusieurs égards, de magnifiques occasions pour éloigner les gens de leurs préoccupations quotidiennes afin de leur (sur)vendre le sport. Et rien d’autre.
Ainsi, en France, la télévision nationale, qui avait mobilisé pour cela 3 de ses chaînes, une batterie de journalistes, de commentateurs, consultants et autres experts, a parfaitement servi de caisse de résonnance à cette grande Comédie humaine qui a duré Quinze jours. Je n’ose pas imaginer le budget investi dans ses centaines voire milliers d’heures de « Direct » proposées aux citoyens sur Fr 2, Fr 3 et Fr 4, dans un pays où, quasi-officiellement, on s’apprête à entrer en Récession. Et tout çà pour quoi? Pour une médaille d’or en BMX, curieuse discipline sans aucun attrait ni charme? Pour 1 médaille (en argent) en athlétisme, alors qu’il y avait une cinquantaine d’athlètes français?
Pour peu de choses en fait. On a investi des centaines de milliers d’euros, pour avoir le droit de montrer des images de la propagande chinoise, des athlètes français médiocres, des cubains non fair play et tricheurs, ou de quelques athlètes africains s’offrant en ridicule dans des disciplines comme la natation, où ils n’ont ni connaissance, ni expérience.
Ces quelques clichés cités plus haut, auxquels on pourra ajouter la volonté maniaque des chinois de nous vendre le rêve à travers cette Olympiade (cf les cérémonies d’ouverture et de clôture), ainsi que leur souhait (dément aussi) de dominer les Usa au classement général des médailles, la volonté des athlètes de certains athlètes des s pays pauvres à vouloir faire le « show », folklore idiot (regarder Usain Bolt et ses chichis) à chacune de leur apparition, l’entêtement des autorités olympiques à ne jamais donner une suite favorable à une requête (mauvais arbitrage, erreur…) chaque fois qu’elle est interpellée, la mauvaise humeur de certains athlètes qui se trouvent toujours meilleurs que d’autres, même après avoir perdu, le triomphe immodeste de certains athlètes vainqueurs qui jubilent et dansent au nez et à la barbe des perdants, et enfin,
la LACHETE générale de tous (athlètes, officiels, médias), pendant la compétition, sur la situation des Droits de l’homme en Chine et dans ses « colonies », le Tibet notamment.
Tous ces éléments me font qualifier cette dernière olympiade de grande mascarade. Pour Marx, et même Mao,
la Religion était l’opium du Peuple. Aujourd’hui, de manière incontestable, le sport a, du moins remplacé, sinon égalé
la Religion dans son rôle drogue (dure) des humains. Triste.