Je prends un peu de temps à livrer ici les fameuses Chroniques de vacances que je vous ai promises. Désolé. Je suis un peu bousculé depuis mon retour. Le temps de remettre en place deux trois petites choses importantes, le temps de dégager du temps pour, enfin, reconstituer mon itinéraire de vacances; et surtout, de proposer à votre lecture, ma réflexion sur les évènements majeurs qui ont ponctué ces trois semaines en terre natale.
Aujourd’hui, je parlerai du voyage en lui-même. Le 2 septembre au matin, à 6h, direction Roissy-Charles-de-Gaulle. Je prends le Rer E, puis B à
la Gare du Nord. Mon vol est prévu à 10h25 avec Air France. Il faut dire que c’est la seule compagnie qui continue d’assurer la desserte du pays, en vol direct, sans escale, depuis que
la Camair (Cameroon airlines) s’est cassé la gueule. 8h10, je commence les modalités d’embarquement. Bagages : les kilos sont une angoisse pour tous ceux qui effectuent un voyage en Afrique, car il faut prévoir les cadeaux pour la famille, quelques amis, les effets personnels et autres. Le tout ne doit pas dépasser 56 kg.
La pesée des bagages terminée (avec succès), direction la salle d’embarquement. Mais avant, il faut passer tous les contrôles d’usage. Le « check » infrarouge est particulièrement redouté. Il sert à vérifier si le voyageur n’est pas porteur d’un objet dangereux pouvant mettre en danger le bon déroulement du vol. A son passage, il faut tomber la veste, vider les poches, poser ses effets à main, enlever sa ceinture (tant pis si le pantalon est trop grand et tombe jusqu’aux pieds)… Cette autre étape se passe aussi avec succès. Direction la salle d’embarquement; puis le bus qui ramène les derniers passagers que nous sommes jusqu’à l’avion. Un Airbus…au quart plein de passagers venus de Stuttgart en Allemagne et en partance aussi pour le Cameroun. Installation, et décollage à 11h10. Soit avec plus d’une heure de retard sur l’horaire initial de départ.
Bon, du voyage en lui-même, rien à dire. Sans turbulences. En gros, 1h de survol des villes françaises jusqu’à
la Méditerranée, environ 1h30 au dessus de
la Grande mer, 3h au dessus du Sahara, et quelques minutes autour de l’Atlantique, jusqu’à atterrissage à Douala 6 h après le départ de Paris. Un voyage calme donc.
Quelques détails quand même. Je dors les 3/4 du temps. Ma voisine de bord aussi d’ailleurs. C’est une jeune allemande, qui a appris le français et qui le parle assez bien. Elle s’en va passer un an au Cameroun comme bénévole dans une école primaire appartenant à l’Eglise protestante. Elle dit : »je vais leur apprendre un peu l’informatique, un peu les mathématiques »; le reste de temps, elle dit qu’elle va l’investir dans le travail manuel avec ses hôtes ou avec les élèves dont elle aura la responsabilité. C’est son premier voyage au Cameroun, mais pas le premier en Afrique, car elle a déjà été au Malawi. Je connais beaucoup de détails sur elle, me direz-vous!!! Et bah en fait, durant le vol, quand je ne dors pas, on discute un peu ensemble, façon « d’écourter » le voyage.
Il est presque 17h 20 (16h20 heure locale) quand nous atterrissons. Dans la quasi-fournaise de Douala. Presque 10 degrés de différence en plus qu’à Paris. Une flopée de personnes présentes à l’aéroport pour attendre des proches. Formalités d’usage (police aux frontières, douane, chargeurs…) et enfin la famille. Mes parents, ma plus jeune sœur, et surtout mon fils, qui m’a précédé au pays. Sa grand-mère maternelle et sa nièce sont aussi là. Embrassades, étreintes, toutes émotions au rendez-vous. 6 ans que ma mère attendait de me revoir. Le plus ému c’est mon fils. Content de revoir son papa. Nous sortons de l’aéroport, une heure après l’atterrissage. Avec tous les effets que j’ai ramenés.
Alors peut commencer le séjour. Qui durera trois semaines. Demain le prochain épisode.