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Archive pour décembre 2008

La Guinée à la Une

Dimanche 28 décembre 2008

La Guinée est au devant de l’actualité en cette fin d’année. Et de quelle manière? Le président de la République Lansana Conté, 74 ans, dont 24 de  »règne », est mort lundi 22 Décembre dernier, des suites de « longue maladie ». Ce vieux général, grand tyran devant l’éternel est enfin parti. Enfin, parce que depuis quelques années déjà, on l’annonçait régulièrement mort, ou paralysé à vie. Mais l’homme, après de longs mois de silence, tel le phénix, renaissait de ses cendres et continuait d’appliquer son régime de terreur sur ce petit pays de l’Ouest africain. 

Un quart de siècle d’exactions donc. Plus de deux décennies de pouvoir sans partage, ou plutôt partagé avec les amis et la famille; le tout au grand dam des populations guinéennes, dont plus de la moitié vit sous le seuil de pauvreté selon la FAO. C’est donc un homme qui a littéralement pillé (le mot est faible) son pays qui disparaît ainsi. Et comme pour ne rien arranger, en confisquant le pouvoir si longtemps, en gérant son pays sans aucune concession, ni pour ses adversaires, n pour l’élite libre, il a brouillé toutes les cartes, détruit toute logique institutionnelle, anéantit toutes les possibilités de stabilité de la Guinée. Bref, il a présidé avec, en tête, l’idée que « Après moi, le CHAOS ». 

Et c’st ce qui semble se passer depuis sa disparition. Pendant trois jours, la Guinée s’est retrouvée sans tête exécutive. Car, ni les forces gouvernementales emmenées par le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée, ni de l’autre côté les Militaires, ne sont parvenus à assurer, immédiatement après l’annonce de la mort de Conté, la continuité de l’exercice du pouvoir exécutif. Au bout de la confusion, un obscur groupe de militaires de second rang a saisi l’opportunité et, dans le désordre ambiant, s’est autoproclamé « Maître du pays ». En clair, un Coup d’Etat mené par une « Junte ». La composition de cette Junte peut prêter à sourire; en effet, leur chef simple chef de section, qui, par un tour de passe-passe, s’est réveillé Président de la République le 26 Décembre, après s’être couché la veille simple capitaine dans l’armée Guinéenne qui compte pourtant des centaines de soldats plus gradés (généraux, colonels…). 

Bref, cette dernière situation n’est que l’un des avatars d’une situation cauchemardesque dans laquelle Lansana Conté a conduit son pays. Car, en ce moment de « transition », personnes n’évoque la situation sanitaire du pays, miné par plusieurs épidémies (onchocercose, paludisme, Sida); pas plus que la situation économique, avec des voyants quasiment au rouge (travailleurs sans salaires depuis de nombreux mois, chômage des jeunes à un niveau record de plus de 70%), sans compter les tensions diplomatiques bien que faibles avec certains pays de la sous-région. 

Les guinéens, qui ont rendu « hommage » au vieux dictateur Vendredi 26 ne le regretteront pas beaucoup. Car, à son actif, il n’aura fait aucun cadeau à son peuple. Pas même celui d’une transition claire et cohérente. Jusqu’au bout, il les aura conduit, mieux dans une impasse, pire dans l’antichambre de l’enfer. Pour éviter de basculer complètement dans ce dernier lieu, Guinéens et Guinéennes devront se retrousser les manches dès à présent pour que leur pays, l’un des mieux doté en matières premières au monde (Bauxite notamment), (re)devienne un des moins pauvres de la planète. Un challenge qui va être ardu, au regard de la situation actuelle; mais, qu’il ne sera pas impossible de réaliser. L’année nouvelle qui s’annonce va en donner le ton, et les dirigeants qui seront désignés, la mesure. Bonne année 2009 aux Guinéens et Bon courage. 

 

 

France: Le temps de la diversité?

Lundi 22 décembre 2008

 

Diversité, diversité et encore diversité. Depuis quelques semaines, ce mot est à la Une de l’actualité francaise. A la faveur de plusieurs évènements notamment, il a envahi les ondes des medias audio-visuels et les colonnes de la presse tout entière: 

C’est que les acteurs politiques, et le président Nicolas Sarkozy en tête s’en sont saisis de manière très officielle: Et un peu trop floklorique, de l’avis de beaucoup d’observateurs. On pourrait l’affirmer sans trop de risques: Pour l’instant, mon propos ici n’est pas d’étayer cette dernière hypothèse, mais plutôt de démontrer à travers quelques arguments que les arguments avancés ces derniers jours ne sont, ni une nouveauté, ni une chance pour les représentants de la  »Diversité francaise ». 

D’emblée, il faut dire que, chaque fois que les dirigeants politiques de ce pays (toutes tendances confondues) se réveillent en sursaut sur un sujet précis, comme cela a été le cas sur la question de la diversité ces derniers jours, c’est qu’ils sont, soit mal à l’aise, ou génés aux entournures, soit tout smplement qu’ils font semblant (?) de découvrir le sujet sur lequel ils s’expriment. Car, comment comprendre autrement la batterie de propositions et autres mesures pondue récemment pour « promouvoir » la diversité en France? Comment analyser et mettre en perspective ces mesures dans un contexte de crise augmenté au fait que aucune concertation n’a eu lieu avec les associations travaillant dans ce domaines (exceptées celles qui font de l’activisme zélé comme le CDR ou Africagora)? Comment enfin justifier que ce grand chantier s’ouvre dans une année dépourvue d’enjeux électoraux nationaux où se font souvent les grandes promesses et/ou les meilleures concessions? 

D’autre part, il faut aussi avoir à l’esprit que ce sujet est pris par un bout qui ne permettra pas au plus grand nombre de s’y reconnaître. Il s’agit de celui de la nomination à une haute fonction (Préfet, Sous-ministre, journaliste-présentateur), présentée comme le point d’aboutissement ultime de toute bonne carrière. En clair, pour réussir dans la vie, il faut se battre pour atteindre l’un de ces postes cités plus haut. Est-il légitime ou fondé de croire cela? Pourquoi devenir Préfet, ou sous-ministre, ou présentateur du 20h sur une chaîne de télé serait-il synonyme de réussir? Et meme si c’était le cas, en quoi, Mmes D. ou Y. ou M. N, membres de la « diversité », et qui auraient atteint l’une de ces fonctions auraient-ils réussi, et serviraient-ils de modèles aux autres membres (jeunes ou vieux) de la « diversité »? Une association de jeunes de banlieue ne déclarait-elle pas dernièrement dans une lettre ouverte publiée sur le net ceci: « M. le Président, nous ne voulons pas tous êtres ministres ou préfets ». Sera t-elle entendue? 

Enfin, a t-on, dans les déclarations publiques et les commentaires qui se sont succédés sur cette question, essayé de mettre en perspective la « Diversité » et l’immigration? Ou tout au moins, les aspects de ce dernier sujet les plus présents dans l’actualité comme la « traque » des sans-papiers, le durcissement des lois sur l’Asile et le Regroupement familial ou encore la situation dans les Centres de rétention comme à Mayotte? En d’autres termes, comment se persuader que les discours actuels sont des avancées pour les membres de la diversité, majoritairement issus de l’immigration (récente ou lointaine) alors que dans le même temps on déshumanise, traque, malmène de nombreux immigrants qui seront demain les membres de la Diversité? 

  

Ce sont donc là quelques idées simples qui permettent, à défaut de réduire à néant, relativiser les flonflons et autres discours lénifiants entendus, à Gauche et à Droite, chez les politiques comme chez les journalistes, sur le fait que le « Temps de la diversité » est arrivé. Un leurre. 

 

 

Noël: De la magie à la folie

Mercredi 17 décembre 2008

« La magie de Noël ». C’est l’une des expressions cultes consacrées à Noël. On l’entend beaucoup chez les nombreuses personnes qui désignent ainsi la frénésie festive qui entoure la période de Noël en particulier et des fêtes de fin d’année en général. 

Autrefois concept spirituel développé par les Religions (notamment catho) pour sublimer la naissance du Christ et sa venue parmi les hommes. « La Magie de Noël » c’était pour célébrer l’avènement de  »l’enfant Jésus » et tenter d’expliquer par cette expression, le mystère de sa naissance et ses différents symboles. En clair, c’était donc une expression, mieux un concept pour croyants, et particulièrement pour les enfants chrétiens. Seulement, comme la fête de Noël elle-même, cette expression a été détournée à d’autres fins, notamment commerciales et/ou mondaines. Et, dès lors, permet de justifier ou d’expliquer toutes les initiatives, même les plus farfelues, que les gens organisent à partir du mois de décembre. C’est le cas avec les décorations de Noël; celles qui se font à l’intérieur des maisons, mais aussi et surtout celles installées à l’extérieur.  

Dans ma petite ville d’Ozoir-la-Ferrière (département de Seine-et-Marne) par exemple, comme du reste dans beaucoup d’autres villes françaises, ce phénomène est particulièrement visible. D’abord en rappel, Ozoir est une ville presque de campagne située à une trentaine de km de Paris. 70% des habitations sont des maisons (pavillons ou résidences); il n y a pas de barres hlm gigantesques, et le logement social est en nombre très réduit, et, les rares qui existent sont vraiment confiné à la périphérie de la ville, près de la gare. Son architecture en maison donc, rend propice le phénomène de décorations de Noël à l’extérieur de la maison dont je parlais plus haut. 

Ainsi, de nombreux ozoiriens (les habitants d’Ozoir) ont donc décidé de décorer leurs maisons pendant ces fêtes de fin d’année. Question de vivre et perpétuer, à leur manière, cette « Magie de Noël ». Ces décos sont, pour certains, toutes simples, pour d’autres, très extravagantes. Dans les quartiers à fort logements sociaux comme la « cité » Anne Franck, ou en face de

la Gare SNCF, on remarque qu’il n y a pas ou alors très peu de décorations à l’extérieur des habitations (appartements pour la plupart). A peine entrevoit-on, sur un immeuble, quelques dessins ou alors des jeux lumineux installés discrètement sur les fenêtres. 

En revanche, dans les quartiers plus « pavillonnés » comme Armainvilliers, Clos-de-la-vigne, Archevêché ou encore
la Brèche aux loups, le décor est complètement différents. Et les décorations, plus (on va dire) ostentatoires aussi.  A commencer par
la Mairie elle-même, qui a tapissé le mur de son enceinte principale de petites lumières multiples. çà fait beau, certes. Mais çà sert à quoi? De même, notre mairie, comme toutes les mairies de France désormais a embelli les poteaux électriques de la ville d’autres jets lumineux bien chics mais dont on peut tout autant se demander l’utilité. 

Quand à certains locataires/propriétaires des maisons des quartiers que je citais plus haut, on en trouve qui ont juste installé un « Père Noël » à la fenêtre avec quelques boules sur la porte principale. D’autres quant à eux, par désir de nouveauté ou d’excentricité, ont, en plus des boules sur la porte, ont tapissé le mur de guirlandes, de même qu’ils en ont mis aussi dans la haie constituant la barrière, sans oublier un ou deux autres « Père Noël » installés soit sur une fenêtre, soit sur le toit. Et, summum de cette déco, les boîtes  »cadeaux » installées entre la petite barrière et l’entrée principale de la maison. 

Que révèle tout cela? Que signifie cette tendance voire cette propension à étaler ainsi ces décorations de Noël en dehors de chez soi? Quelques réponses. Je pense qu’elle illustre la conception exclusivement festive et même banale de Noël que beaucoup de citoyens ont désormais; conception fortement et essentiellement matérielle qui fait donc des éléments extérieurs, le seul ressort de la fête de la nativité. Agréger les signes extérieurs, les éléments du paraître, les produits de consommation, symbolisée ici par une décoration abondante et dispendieuse, voilà comment ils ont choisi de vivre et célébrer la « Magie de Noël ». 

Pourtant, est-ce si difficile, qu’à défaut d’être discret à l’extérieur, que les ozoiriens et d’autres encore ne remplissent de cadeaux et de décos que les intérieurs de leurs maisons? Est-ce impossible d’observer qu’en temps de crise, pareils signes devraient être, du moins discrets, du moins adaptés au contexte (par exemple exposés des « Père noël » moins ventripotents… non je rigole)? Songent-ils, la mairie en tête, à la facture énergétique de ces décorations, à l’heure où on ne parle que de précautions écologiques? Est-il impossible de restaurer Noël dans sa vocation de fête des enfants, de la solidarité, de l’humilité et du partage? Enfin est-il possible de redonner à Noël son caractère de « Magie » plutôt que de « Folie »? 

   

 

 

Vu à la télé

Samedi 13 décembre 2008

 

D’abord une question; avez-vous regardé l’édition du 10 décembre de l’émission C dans l’air sur France5? Si vous ne l’avez pas fait, séance de rattrapage via ce lien. http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1038 

Le sujet abordé va certainement en intéresser plus d’un. Pour aller vite, il était question de la « bataille de la garde de(s) enfant(s) » dans les couples séparés, et notamment quand ceux-ci sont de nationalités différentes, ou même tout simplement quand ils vivent dans des pays différents. Bien entendu, l’émission ne parlait pas des cas où çà se passe bien, mais plutôt des quelques cas hyper médiatisés de conflits durs entre parents au sujets des enfants. 

Pour parcourir le sujet, un militant associatif présenté comme Président de « SOS papa » (ne riez pas!), une pédopsychiatre, un avocat spécialisé dans ce genre de dossier, et une dame invitée pour apporter son témoignage sur ce genre de situation, car elle l’a elle-même vécue. Cette dame n’est autre que Nathalie Gettliffe. 

Beaucoup doivent se souvenir d’elle, car elle a défrayé la chronique il y a deux ans par son arrestation et sa condamnation au Canada. Elle était accusée de substitution d’enfants (les siens) par son ancien mari canadien. L’affaire avait fait grand bruit, mobilisant médias, politiques, diplomatie… Car, facteur émouvant en plus, elle s’était retrouvé derrière avec un nourrisson d’Un an, et, en plus, avait accouché en prison de son dernier bébé. Seuls ses deux plus grands enfants âgés de 13 et 11 ans à l’époque des faits n’étaient donc pas avec elle. Ils avaient été renvoyés à leur père, canadien, par une décision de justice canadienne, confirmée par la justice française. Pour en savoir plus sur son histoire, allez vers le lien suivant (http://fr.wikipedia.org/wiki/Nathalie_Gettliffe

Lors de l’émission d’hier, elle a livré une bien triste « copie ». Toutes ses interventions étaient empreintes d’émotion (feintes ou réelles) à la limite de la puérilité. Des pleurs et des larmes pour ponctuer toute prise de parole. Des propos accusateurs en guise d’arguments, avec en toile de fond, la théorie du complot contre elle. Bref, une « prestation » décevante pour une femme dont l’expérience réelle de ce genre de situation, et surtout le statut d’universitaire (elle est titulaire d’un doctorat et enseigne dans une université de Bordeaux) auraient exigé mieux. Surtout dans une émission comme C dans l’air qui brille tous les jours par le sérieux et la compétence des intervenants invités à débattre. Mme Gettliffe a sans doute cru qu’elle était dans les talk-shows télévisuels comme chez Fogiel (On ne peut pas plaire à tout le monde), Ardisson (Tout le monde en parle) ou encore chez Mireille Dumas (Vie privée, Vie publique) ou chez Jean-Luc Delarue et ses émissions confessions-émotions (Ca se discute, Toute une histoire). 

Mis à part ce cas, le reste de l’émission était plutôt assez satisfaisante. Les autres intervenants ont tous reconnu que beaucoup d’enfants se retrouvent aujourd’hui  »tiraillés » dans le cadre des séparations de couples binationaux; parce que les couples de ce type existent de plus en plus, parce que aussi, pour des raisons professionnelles, familiales et surtout religieuses, ils sont souvent amenés à se séparer, parce qu’enfin, quand ils se séparent, ils s’éloignent également. 

Et c’est cet éloignement qui, surtout quand il y a eu des enfants, rend les choses difficiles. La garde alternée, qui régit souvent la vie des enfants de couples vivant dans le même pays, n’étant pas trop possible dans ces cas (par exemple lorsqu’un des conjoint vit de l’autre côté de
la Méditerranée où Outre-Atlantique). Du coup, comme l’expliquait l’avocat présent sur le plateau, la possibilité de voir un seul parent vivre avec l’enfant est donc très grande dans ces cas. Mais cette possibilité crée aussi des effets pervers, car, l’autre parent (celui qui n’a pas obtenu la garde, où qui est parti vivre dans son pays d’origine) est souvent tenté, en l’absence de décision de justice en sa faveur, de « récupérer » l’enfant. Dès lors, il procède donc par enlèvement, refus de restitution… Tout ceci souvent en utilisant la force (rapt), la ruse, mais aussi et surtout le mensonge, la simulation (comme ce père de Rouen qui a mis en scène la disparition de ses filles adolescentes parce qu’elles devaient retourner en Italie auprès de leur mère). 

Au final, l’émission d’Yves Calvi n’aura pas réussi à elle-seule à décortiquer et rendre plus compréhensible tout ce sujet. Mais, on y est ressorti un peu plus renseigné qu’avant de la visionner. Avec pour principale information que les « batailles pour la garde des enfants », tant dans les couples binationaux que dans les couples du même pays, n’existent et ne perdurent que quand il y a conflit. Chaque fois que le dialogue prévaut entre les adultes, les enfants ne sont pas querellés. Leur éducation est plus stable, leur avenir, sans doute, plus radieux aussi. 

 

 

LE CAMEROUN A L’HONNEUR A NOISIEL

Lundi 8 décembre 2008

Le Cameroun à Noisiel. Plus de 6000 km séparent notre pays de cette petite ville française de 20 000 habitants, située à 20km de Paris dans le département de Seine-et-Marne. Pourtant, là-bas, on a le Cameroun à cœur. Du moins ces temps-ci et pendant un mois. En effet,
la Maison des jeunes et de la culture (MJC – MPT) de cette ville fait arrêt dans notre pays. Depuis le 14 novembre, cette structure Socio-culturelle organise plusieurs activités diverses sur notre pays. Au programme, des expositions, des témoignages de Camerounais vivant à Noisiel ou de Noisiéliens ayant visité ou découvert le Cameroun. Mais aussi des séances de projections de films, théâtre et musique camerounaise. Sans oublier les tables-rondes ateliers sur la société camerounaise, et des sorties dans des musées pour découvrir l’art de notre pays. 

Depuis le début donc, l’évènement est très couru. Les différents ateliers drainent un nombre important de personnes, curieux et personnes avisées, venus découvrir les différentes facettes de ce pays d’Afrique centrale. Car, si le Cameroun est à l’honneur ici, c’est aussi l’Afrique qui l’est, dans le sens où, les organisateurs, et les visiteurs le perçoivent ainsi. Tant mieux, car, le Cameroun, dit-on, est « Une Afrique en miniature ». 

En prélude à cet évènement, une brochure de présentation a été publiée. Elle présente quelques témoignages de camerounais de Noisiel, mis en scène avec photos et textes. Ce projet entre dans le cadre du programme « D’une culture à l’autre », programme pilote mis en place en France pour permettre aux villes de banlieues, à forte densité démographique étrangère, de faire renouer leurs populations avec les cultures étrangères. 

Le but de cette grande manifestation, était de promouvoir la culture camerounaise dans cette ville et dans la région du Val Maubuée dans laquelle elle se trouve. Pari presque réussi à quelques jours de la fin de l’évènement. Ainsi, il a été abordé des thèmes comme la place de la femme dans la société camerounaise, la diaspora et ses liens avec le pays, l’art, la littérature, la cuisine… Les différents ateliers organisés à cet effet ont été animés ou ont vu la participation des noms bien connus au Cameroun Marie Sabal-Lecco, la fille de l’ancien haut dignitaire Félix Sabal-Lecco ; l’homme politique d’opposition Célestin Djamen, pour des témoignages sur l’histoire et l’actualité du pays. Mais aussi les artistes-musiciens Jacques Djeyim et Ashanti Kotoko qu’on a connu avec des tubes à succès dans les années 70 et 80, et qui s’est reconverti aujourd’hui comme conteur. 

Le mois du Cameroun à Noisiel est organisé dans le cadre du projet « D’Une Culture à l’Autre », mis en place par le ministère français de
la Culture, pour permettre à des structures socioculturelles comme les Centres Sociaux et les Maisons de jeunes de faire découvrir aux populations des villes françaises les cultures venues d’ailleurs. A Noisiel, notre pays succède ainsi aux Comores. 

 

La Trahison du Parti socialiste français

Lundi 1 décembre 2008

C’est une gifle. Un mauvais coup porté à beaucoup d’admirateurs de la scène politique française, et notamment de l’état de la démocratie dans ce pays en général et dans ses partis politiques en particulier. La tragi-comédie ridicule et idiote (j’arrête là pour les qualificatifs) que nous a servie le Parti socialiste français il y a quelques jours, à la faveur de son Congrès tenu à Reims, a déçu (le mot est faible) beaucoup de personnes, adhérentes, sympathisantes ou non de ce parti. Quand ils se livraient en spectacle pitoyable, les dirigeants et militants socialistes avaient-ils idée du tort qu’ils causaient à leurs admirateurs? Avaient-ils en esprit que, ailleurs, là où la démocratie est un luxe, ils sapaient les efforts de milliers de personnes habitués à les présenter en exemple pour justifier leurs combats? Non, assurément. 

D’abord un rappel. Tous ceux qui ont suivi l’actualité politique française durant les deux dernières semaines ont  du observer que le congrès de Reims avait été un désastre pour l’image du Parti socialiste dans l’opinion nationale, mais aussi au-delà des frontières hexagonales. En Afrique notamment, des milliers de personnes (militants des droits de l’homme, membres des partis « d’opposition », bref, le petit peuple qui aspire au changement) ont vu dans l’attitude autodestructrice des socialistes à Reims une Trahison. Une trahison de leur cause, eux qui se battent au quotidien contre des potentats assis au pouvoir ad vitam aeternam, refusant par tous les moyens des élections claires et transparentes. 

« Quand nos dirigeants entendront que, en France aussi, il y a de la tricherie, du bourrage d’urnes, de la manipulation, ils se diront qu’ils ne sont pas les seuls à le faire » m’écrivait ainsi un ami qui vit sur le continent en début de semaine dernière, en réaction à la situation du PS et ses conséquences dans son pays. Et, de ce fait, déduit-il, ces dirigeants ont déjà l’argumentaire tout trouvé pour justifier les prochaines mascarades électorales: « Nous n’avons pas de leçon de démocratie à recevoir, quand on voit ce qui se passe en France avec l’exemple du PS ». En plus, poursuivait-il, « on a l’impression que dans ce parti, les principaux leaders se battent juste pour leur pouvoir personnel, comme des gens qui ont faim ». 

Au départ, le PS se voulait un parti internationaliste. Le rapport au monde était l’un des thèmes chers à ce parti. Avec le temps, sans doute secoué par les nombreuses défaites à l’élection suprême, ce parti s’est replié sur lui-même. Se coupant de sa base intérieure (les ouvriers, les profs, les couches défavorisées ». Mais aussi, il a tourné le dos à ceux qui l’admiraient dans le monde. En Afrique notamment comme on vient de le voir. En clair, une trahison des ses soutiens nationaux et internationaux. 

Pour la trahison sur le plan national, le Ps a déjà payé, notamment en 2002 où Jospin devancé par Jean-Marie Le Pen. Cette sanction avait provoqué une belle déflagration dont les répercussions se font encore sentir aujourd’hui. Pour la trahison à l’international, on ne sait pas encore quelles formes, quelle puissance, quelles répercussions elles auront.