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Archive pour janvier 2009

Demain la francophonie?

Mercredi 28 janvier 2009

Une surprise. Une vraie surprise. La semaine dernière, un ami rédacteur en chef dans un journal spécialisé (que je ne citerai pas) me demande de lui produire un article sur
la Francophonie; l’angle sur lequel il souhaite que je travaille, c’est celui du devenir, ou plus simplement, de l’avenir de la francophonie. « Quel avenir pour la francophonie? », voilà le sujet. 
A première impression, j’étais un peu embarrassé par la question, voire tout le sujet. Pour ceux qui consultent régulièrement ce blog depuis son lancement, ils ont du s’apercevoir que j’avais déjà planché plusieurs fois sur ce sujet. Pour ceux qui voudraient s’y reporter, ils les trouveront aux adresses suivantes: 

Pour revenir à la « commande » de cet ami, j’étais donc un peu embarrassé. Car, il fallait résoudre deux écueils: ne pas paraître trop « rentre dedans » sur la francophonie et son horizon presque inexistant (ce qui est mon sentiment profond), et d’un autre côté, trouver des arguments construits et cohérents qui accréditent ou discréditent cette question. Et, pour dire vrai, ce ne fut pas facile de solutionner ces a priori. Mais au final, je lui ai pondu un texte. Il ressemblait un peu à ceci: 
A l’heure où le monde se (re)prend d’amour pour l’Amérique à la faveur de l’élection à sa tête de Barack Obama, à l’heure où
la France s’engage tous les jours un peu plus dans la (re)construction de l’Europe au détriment de ses relations avec le monde francophone, à l’heure où l’Afrique francophone et anglophone s’enamoure de
la Chine, « La francophonie a-t-elle un avenir » ? La question n’est pas nouvelle, et, le moins qu’on puisse dire, est même devenue très régulière ces dernières années. Elle est présente dans les milieux intellectuels, associatifs et même institutionnels depuis plusieurs années déjà. En France comme dans d’autres pays membres. En Suisse et au Canada surtout, du fait de la place quasi-minoritaire du français, beaucoup de détracteurs de la francophonie se sont demandé ouvertement s’il ne fallait pas y renoncer, considérant qu’elle est un « vestige du passé ». La même critique s’entend aussi en Afrique, de manière moins virulente cependant, mais qui pose aussi la question de la pertinence de la francophonie dans le futur, alors que le monde globalisé de demain sera aussi « anglicisé ». 

En effet, depuis plusieurs années, de nombreuses voix s’élèvent pour affirmer que « 
la Francophonie est mal partie ». La prédominance de la langue anglaise sur la science, l’économie, les nouvelles technologies de l’information et de la communication n’est plus à démontrer. De plus, des sujets internes aux grand pays membres font craindre aussi pour l’essor de notre langue. On en veut pour preuve la sempiternelle question politique entre flamands et wallons en Belgique, qui a des incidences sur la langue française dans ce pays ; ou encore, l’offensive menée par les langues régionales en France, qui contestent l’hégémonie du français et qui ont obtenu, l’année dernière, d’être inscrite dans
la Constitution comme faisant partie du « patrimoine linguistique national ». 

Pourtant, la francophonie se porte bien de nos jours. Sur le plan culturel, elle est une réalité bien vivante à travers le monde. On estime à plus de 175 millions le nombre de locuteurs francophones dans le monde. Ce nombre est en hausse permanente, car chaque année, de nouvelles personnes apprennent notre langue. Il y a certes ceux qui vivent dans les pays où le français est très largement utilisé (comme langue officielle ou courante). Mais, et de plus en plus, il y a aussi de nombreux apprenants dans des pays non francophones. Notamment en Afrique anglophone et lusophone, en Amérique du sud, en Asie et dans les pays d’Europe de l’est récemment entrés dans l’Union européenne. A titre d’exemples, les pays comme le Soudan (arabophone et anglophone) comptent aujourd’hui près d’un demi-million de locuteurs francophones. En Ukraine, en Lettonie et dans les pays des Balkans, on peut aussi noter une hausse exponentielle. 

Tout ceci est du aux efforts conjugués des différentes sections locales de
l’Alliance française (dont la mission est la promotion de la langue et de la culture françaises à l’étranger) et, au plan académique, des initiatives de l’AUF qui accueille désormais en son sein de nombreuses universités de pays non-francophones. A cela, on peut aussi ajouter le rôle joué par les grands médias comme TV5 Monde, France 24 ou RFI, dont la diffusion s’étend dans le monde entier, et sur le plan économique, l’influence des grandes multinationales des pays-phares de la francophonie (Suisse, Canada, France).
L’arrivée de tous ces nouveaux locuteurs, favorisée pas les éléments sus-mentionnés, mais aussi par l’attractivité de
la France (son histoire, ses monuments, sa gastronomie…) montre bien la vitalité et le dynamisme de la langue française, et partant, de la francophonie. Grâce à cela, la francophonie peut se targuer d’avoir un avenir devant elle ; car la présence plus accrue de personnes qui connaissent sa langue lui assure donc une certaine viabilité.
 

S’il existe un secteur où les craintes sur l’avenir de la francophonie sont sans doute légitimées, c’est celui de sa vitrine institutionnelle et politique. Car dans ces derniers domaines,
la Francophonie a du mal à être audible ou plutôt à inscrire son action dans l’efficacité. Que ce soit dans son implication dans la recherche de la paix, ou dans ses prises de positions dans la résolution de certaines crises politiques qui surviennent dans certains de ces pays membres. Ainsi, les crises politiques survenues au Togo et en Guinée en sont des exemples patents. 

Dominique Wolton est un grand spécialiste de Francophonie. Dans son dernier livre, Demain, la francophonie, il avance plusieurs pistes sans lesquelles la francophonie aurait un avenir compromis, il préconise la consolidation d’une francophonie politique qui irait au-delà de la forme actuelle de l’OIF. Mais ce nouvel espace ne serait pas un environnement institutionnel clos, mais plutôt un espace ouvert qui ferait la promotion d’une « francophonie vivante ». Ceci passerait par un renforcement des investissements sur le terrain culturel et universitaire. La création d’un « Erasmus francophone » par exemple serait un bon signe. Il faudrait aussi créer des outils pour permettre plus de mobilité en Francophonie; notamment en acceptant la création d’un passeport francophone pour les étudiants, chercheurs et autres scientifiques. Ces propositions rejoignent celles de l’universitaire canadien Jean-Louis Roy, auteur de l’Encyclopédie de la francophonie. Il avance que la priorité principale pour une viabilisation de la francophonie serait de lutter contre l’illettrisme en Afrique. En outre, il faut « créer un espace culturel commun à la francophonie, qui associe les pouvoirs publics, les grandes entreprises, les universitaires les associations et les ONG. Enfin, il serait aussi utile de renforcer la place du français dans les grandes institutions internationales. 

Nonobstant toutes ces propositions, peut-on espérer que la viabilité de la francophonie culturelle ne se fera qu’à travers l’augmentation de ses locuteurs à travers le monde ? Est-il possible aussi de ne compter que sur l’implication de
la France ou encore de l’éradication de l’illettrisme en Afrique? Bref, ces différentes propositions peuvent-elles, à ce jour, suffire pour assurer à la francophonie un avenir doré ? C’est là tout l’enjeu du problème qui se pose à l’Organisation internationale de la francophonie. Afin que « Demain la francophonie » ne se termine plus par un point d’interrogation. 

Quelques mythes et légendes sur les animaux en Afrique

Lundi 26 janvier 2009

La légende du loup-garou. C’est une des histoires les plus connues dans le monde et particulièrement dans l’imaginaire des européens. Elle met en scène les rapports entre un homme et une bête, le premier rêvant de partager les capacités de chasseur du second, pour se défendre contre les forces de la nature. Des chroniques de ce genre, qui révèlent le caractère légendaire d’un animal, existent aussi en Afrique. Certes, d’un pays à un autre, et même d’une région à une autre, un même animal peut colporter plusieurs symboles légendaires. Mais, force est de reconnaître que l’existence et la prolifération de ces histoires renseignent sur la place des animaux dans l’histoire des sociétés africaines. A titre d’exemple, les animaux comme la girafe, le lion, la tortue, le lièvre ou encore l’éléphant et les reptiles comme la vipère et le boa, ont une place importante dans plusieurs contes et mythes du continent. De manière générale, ces mythes et légendes sont transmis à travers des récits oraux que les anciens font aux plus jeunes, lors des soirées d’initiation ou à d’autres moments. Il y a aussi un apport considérable de littérature écrite dans la vulgarisation de ces récits, á travers par exemple des ouvrages comme Les contes et nouveaux contes d’Amadou Koumba de Birago Diop, ou encore plus récemment, la saga cinématographique de Kirikou de Michel Ocelot. 

Quand on prend un animal comme la girafe, on se rend compte qu’il véhicule un nombre de mythe important dans plusieurs pays en Afrique. Il se raconte qu’à l’antiquité, l’empereur Jules César en avait le symbole de ses conquêtes africaines. Chez les arabes du Soudan, si un cavalier arrivait à battre à la course une girafe, deux fois le même jour, il devenait digne d’un roi, et avait le respect de tous, s’il parvenait à la tuer. Chez les bantous d’Afrique centrale, la girafe a plutôt suscité admiration et sublimation parce qu’on lui trouvait des pouvoirs magiques ; certains allant même jusqu’à utiliser sa queue comme un attribut de pouvoir pour les chefs de haut rang. Dans d’autres pays, et notamment ceux de la région sahélienne, des peintures rupestres très anciennes qui représentent des girafes attaquées à l’arc et à la lance par des indigènes, constituent un fonds précieux de la culture de ces pays. 

La tortue est un autre animal qui apparaît dans plusieurs mythes africains. Symbole de la lenteur, mais non moins intelligente, elle a nourri une bonne partie des contes pour enfants dans lesquels on veut leur passer la moralité suivante : qui va lentement va sûrement. C’est aussi un bon ami de l’homme. Chez les populations du Mbam au Cameroun, la tortue est un animal sacré qu’on ne mange pas, et dont certains individus redoutent même la vue. Les raisons de cette sacralité, transformée en peur, tiennent au fait que, selon une légende véhiculée dans cette région, un ancêtre héroïque de ce groupement, poursuivi par des ennemis, avait été sauvé par une tortue qui le transporta sur son dos et lui fit traverser le fleuve, se mettant ainsi à l’abri de ses assaillants. 

Le lion est dans beaucoup de régions du continent, l’emblème du pouvoir. Les fables qui les mettent en scène dans cette fonction de chef sont légion. Un peu sur le modèle Des animaux malades de la peste de
La Fontaine, où le lion est le juge chez qui arrivent les plaintes des autres animaux. Dans certains contes chez les Masai, c’est le lion qui réveillait les populations du village ; son rugissement, perceptible à plusieurs Kms, sonnait comme un réveil pour les populations encore endormies, lesquelles devaient alors se lever pour vaquer à leurs occupations traditionnelles. Sur cet animal, on notera aussi la légende du « Lion rouge », projet littéraire récent, qui évoque la destinée d’un chef africain, lequel va combattre le colon et reprendre ainsi la bataille menée par tous ceux qui, de la fin du XIXe au début du XXe siècle, s’opposèrent à l’installation des pouvoirs coloniaux en Afrique. 

Autre symbole du commandement aux symboles nombreux en Afrique, le léopard ou panthère. Recherché pour sa belle fourrure –on se souvient de quelques chefs d’Etat arborant des tenues avec la peau de cet animal- il se pourrait aussi que, d’après un conte bantou, les pygmées utilisaient son foi pour fabriquer des médicaments traditionnels destinés à aider les personnes stériles à avoir des enfants. Plus classique, une légende sud-africaine atteste du fait que certaines populations du nord du pays utilisaient la panthère comme un animal de compagnie, chargé de chasser les babouins et les potamochères qui détruisaient leurs cultures. 

Mais dans cette saga des mythes et légendes animaliers en Afrique, les petits animaux ont aussi leur histoire. A l’exemple de la souris ; dans un conte arabe du poète Al Ibshihi (1388-1446), il se trouve qu’une souris du désert vint habiter chez un homme, invitée par une souris de logis. La première succomba à un piège tendu par le maître de maison à l’aide d’un aliment. La deuxième, voyant le malheur qui était arrivé à l’autre, s’enfuit vers les champs en se disant que, chez le maître, «je vois une grande abondance, mais aussi une grande affliction ; la santé avec la pauvreté me sont plus douces que la richesse qui conduit à ma perte ». Belle moralité. 

Dans un tout autre registre, il y a les légendes sur les reptiles et particulièrement sur les serpents. On a par exemple longtemps assimilé, en Afrique centrale, l’arc-en-ciel à un serpent à deux têtes, qui boit simultanément dans deux rivières, et dont la présence dans le ciel peut signifier l’imminence d’un grand malheur. Alors que les Zoulous d’Afrique du sud le nomme « The Queen  Arch », parce que pour eux, c’est une des charpentes qui soutient la maison de la reine du ciel. Le peuple Luyia du Kenya, croit lui que pour arrêter la pluie qu’il a créée, Dieu fait deux arcs-en-ciel ; le plus étroit étant le mâle et le plus large la femelle. Chez les Fang – Béti du Sud Cameroun et du Nord du Gabon, la vipère est un met qu’on sert à manger aux personnes privilégiées et de grande valeur. Idem pour le boa, qui représente aussi une certaine force brute chez certains peuples. En outre, son image est associée à celle de guérisseurs et de tradi-praticiens qui s’en servent parfois pour des démonstrations ésotériques. 

Dans son livre Sagesses et malices de M’Bolo, le lièvre d’Afrique, l’auteur Marie-Félicité Ebokéa narre sous forme de légende, les aventures d’un petit lièvre appelé M’Bolo. Cet animal, appelé dans d’autres histoires Leuk – comme dans La belle histoire de Leuk-le-lièvre de Senghor – est réputé comme étant le plus rusé de la forêt. Dans les différents récits où il apparaît, on lui attribue fanfaronnades, ruses et autres coups tordus. Il partage ces qualités avec le renard, dont la variante du nord de l’Afrique appelé fennec apparaît souvent comme le gardien de la maison, en ce sens qu’il chasse et tue les souris, les lézards, les oiseaux et les autres petites bêtes vivant en milieu domestique. Tout le contraire de l’hyène, appelée Bouki, décrite dans les contes comme maladroite, brutale et irréfléchie. 

En somme, si le compagnonnage entre les hommes et les animaux en milieu naturel est moins fréquent aujourd’hui partout dans le monde, il reste que, en Afrique, on peut encore se targuer de vivre l’illusion de cette relation, grâce au contes et légendes impliquant les bêtes aux côtés des individus. Faire revivre les histoires des animaux parleurs, vivant en société organisée, c’est la tâche à laquelle se sont intéressés certains auteurs et réalisateurs contemporains. Le but ultime pour eux étant de permettre aux africains et à d’autres de s’intéresser à ce riche aspect du patrimoine culturel africain. 

Les animaux d’Afrique

Lundi 26 janvier 2009

L’Afrique est un continent riche en… animaux. Combien y en a-t-il d’espèces sur le continent? « Beaucoup », répondrait-on logiquement. Effectivement, il y a beaucoup d’espèces d’animaux différents sur le continent africain. Des grands, des petits, des connus et des pas connus du tout, bref une multitude de bêtes qui ont chacune une histoire et un lieu de résidence précis sur le continent. Cette grande variété d’animaux en Afrique peut s’expliquer par la géographie du continent et la présence en son sein de tous les types de reliefs (désert, savane, forêt). Pendant longtemps, la plupart de ces animaux ont vécu en milieux sauvages, notamment dans les forêts tropicales d’Afrique centrale et dans une partie de l’Afrique australe. Sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs (déforestation, braconnage, chasse, maladies), ils certaines espèces ont vu leur nombre considérablement diminuer au point d’être aujourd’hui protéger par des Conventions internationales (voir encadré) qui sont sensées les protéger d’une disparition totale. Malgré cela, pour qui va en Afrique aujourd’hui, il est encore possible de rencontrer, soit en milieu naturel, soit dans des parcs ou des réserves, des éléphants, des lions, des hippopotames, des rhinocéros, des grands oiseaux comme l’autruche et des reptiles de tous genres parmi lesquels les boas et python. Nous n’allons pas dresser ici la liste exhaustive de tous ces animaux. Simplement, nous allons établir pour certains d’entre-eux, une fiche d’identité, comprenant leur histoire, leur localisation, le mode de vie et de reproduction de ceux-ci et bien d’autres renseignements encore. 

Les plus grands d’abord. Parmi ceux-ci, les éléphants sont ceux qui sont présents à peu près sur tout le continent au sud du Sahara. Plus grands que ceux d’Asie, les éléphants d’Afrique vivent surtout dans les plaines boisées, les vallées fluviales et les savanes du continent. On en retrouve des troupeaux importants dans les pays comme le Kenya, le Botswana,
la Tanzanie, et dans une moindre mesure,
la Côte d’Ivoire, le Cameroun. Ce sont des herbivores qui doivent consommer beaucoup de nourriture (200 kg) et d’eau (150 l) par jour. Ils vivent en troupeaux dirigés par une femelle grande et âgée. Celle-ci « régente » la vie des autres membres du troupeau. Leur fécondation peut intervenir á tout moment de l’année, et, pendant sa gestation qui dure jusqu’à 21 mois, la femelle est couvée et protégée par le mâle, jusqu’à la naissance du petit. Les rapports de cohabitation entre les éléphants et les hommes sont plutôt tendus ; tandis que les premiers sont souvent responsables de destruction des cultures dans les champs, les hommes eux, les chassent pour consommer la viande et, accessoirement pour vendre leurs défenses d’ivoire qui servent comme trophées ou pour sculpter des objets ornementaux. 

Autre grand animal qui représente un symbole fort du continent africain, le lion. Lui aussi est présent dans plusieurs régions du continent. Plusieurs pays en ont d’ailleurs fait le symbole de leur nation. Les lions en Afrique vivent dans les régions semi-désertiques et les plaines boisées. Les pays d’Afrique australe (Botswana, Namibie, Afrique du sud) et de l’est (Kenya, Ethiopie) comptent encore des contingents intéressants de cet animal. Le lion est présenté comme un animal social qui vit en groupe (jusqu’à 30 parfois), avec les femelles qui chassent pour les petits et les mâles. Vu la dangerosité de l’animal, les contacts avec l’homme sont forcément très limités. 

Le lion est un animal fort, et depuis toujours, il a été le symbole de la puissance et du pouvoir en Afrique. Enfin, c’est un carnivore (environ 7 kg de viande par jour), comme du reste le léopard (ou panthère) et le guépard, le lycaon, le serval, autres félins carnivores qu’on retrouve en Afrique, et particulièrement dans des pays aux régions forestières. Le premier, réputé pour être le félin le plus intelligent, vit surtout dans les forêts d’Afrique du sud, et dans des pays comme le Kenya, le Nigeria et même le Bénin. Le lycaon, communément appelé aussi chien sauvage, ainsi que le serval, sont plus petits que les premiers cités. Leur corpulence ne dépasse pas les 20 kg, et on les trouve surtout dans les régions sémi-désertiques du continent. Sérieusement menacé d’extinction, le lycaon, qui ressemble beaucoup à l’hyène, vit aujourd’hui essentiellement dans les pays d’Afrique du sud. Et particulièrement au Botswana, dans la région de Moremi. L’hyène et le lycaon sont traqués par les chasseurs, car jugés responsables de la mort du bétail des fermes. Ces deux animaux vivent en bandes, pouvant atteindre le nombre de cent chez les lycaons. 

Pour le touriste qui va en Afrique, il existe d’autres types d’animaux spécifiques à ce continent ; comme l’hippopotame ou le rhinocéros. Ce sont deux gros pachydermes, herbivores qu’on peut voir dans les réserves et les parcs de certains pays d’Afrique (Mali, Kenya, Cameroun…). Ils vivent par troupeaux de dix à trente. Les rhinocéros (le blanc et le noir), se nourrissent des herbes et des feuilles des arbustes qu’ils coupent et broutent immédiatement. Les hippopotames quant à eux, c’est près des cours d’eau, des lacs et même de la mer qu’on les retrouve. De jour, ils vont en groupe brouter les herbes sur les berges aux alentours du cours d’eau dans lequel ils vivent. Par contre, de nuit, certains mâles se déplacent en solitaire pour pouvoir mieux s’approvisionner en nourriture. Tout le contraire des girafes, qui, bien que herbivores aussi, vivent toujours en groupe d’une dizaine d’éléments. La girafe est présente dans les endroits où il y a des grands arbres florissants. On en retrouve dans le centre et le sud de l’Afrique, principalement dans les lieux touristiques comme la région de Mombassa au Kenya, ou le nord du Cameroun. La girafe, telle qu’elle se présente aujourd’hui, est avec l’okapi, les deux derniers représentants de l’ordre des artiodactyles (animaux dont les sabots comportent un nombre pair de doigts). Ils seraient apparus en Afrique et en Europe il y a plus de 50 millions d’années. Ils sont porteurs de symboles très forts en Afrique, et leur voisinage avec les hommes est sans heurts. Car, les girafes ne sont pas des animaux offensifs. Comme les zèbres, autres herbivores au pelage tacheté en noir et blanc ; seuls quelques pays sur le continent abritent encore des groupes de zèbres. Il s’agit de l’Ethiopie, de l’Angola, de
la Namibie, de l’Afrique du sud et du Kenya, où, vit une espèce particulière appelée zèbre grévy. 

Sur le continent africain, il est aussi possible de voir plusieurs espèces de reptiles : des serpents (boas, vipères, couleuvres, pythons), des crocodiliens (crocodile, alligator, caïman, gavial). Si les premiers sont surtout dans les régions équatoriales du continent, privilégiant les forêts denses et les rivières sauvages, les deuxièmes, le crocodile notamment, se retrouvent surtout dans les abords du fleuve Nil (Burundi, Tanzanie, Soudan Egypte). Il n’y a aucune copinerie entre les hommes et ces espèces, qui peuvent parfois tuer plusieurs individus. En Afrique, les crocodiles seraient aussi anciens que les hommes, comme l’atteste la découverte récente dans le désert tchadien d’un squelette ancien de cet animal à côté de Toumai, un hominidé vieux de plus de 7 millions d’années. 

Pour terminer ce tour d’horizon des principales espèces animales en Afrique, citons également les oiseaux ; notamment les grands, à l’instar du vautour oricou, qu’on retrouve dans les pays du nord de l’Afrique, les gris d’Afrique, les éperviers et autres hiboux et chouettes, vivant particulièrement en Afrique centrale ; et enfin, l’autruche, le plus gros et grand des oiseaux, dont on peut encore voir quelques modèles dans les steppes arides et les savanes situées juste au dessus du Sahara. Les oiseaux sont l’espèce animale la plus nombreuse sur le continent. Des pays comme, l’Angola, le Kenya, le Congo, le Cameroun voient passer chaque année sur leur territoire, près de 1000 espèces différentes (source : www.oiseaux.net). Une telle présence suppose que l’harmonie est plutôt bonne ici entre hommes et animaux. 

Meilleurs Voeux 2009

Jeudi 1 janvier 2009

Ca y est. L’année 2008 est derrière nous. Et 2009 est déjà là. Pour 365 jours, elle nous tiendra compagnie, dans la galère comme dans la joie, pour le « meilleur » comme le « pire ». C’est  donc le moment de présenter les bons vœux; les meilleurs souhaits à tous et à toutes. 

Que dire d’autres qu’on ne vous ait déjà dits? Je suppose que tout le monde a du recevoir les vœux de Santé, de Bonheur, de Succès, de Richesse (eh oui!) et tout le reste. 

Permettez que j’y rajoute les souhaits de Paix (intérieure et extérieure) d’Amour, et que chacun et chacune soit, en cette année, plus solidaire, plus social, plus fraternel, plus généreux… 

En plus des vœux de vos proches, vous avez aussi reçu ceux de gens qui nous dirigent. Les politiques, du sommet de l’Etat au Maire de votre ville vous ont gratifié de leurs bons souhaits et de leurs bonnes promesses pour l’Année 2009. 

Mais, au delà de tout, les meilleurs vœux de « bonne année » sont ceux qu’on se formule pour soi-même. Car, qui de mieux que nous-mêmes pour savoir ce qu’on veut, ce qu’on espère, ce qu’on souhaite? Il nous appartient donc de prendre un moment de ce début d’année pour, en prière ou de quelque autre manière, s’adresser à soi-même les Meilleurs vœux possibles pour cette Année 2009. 

BONNE ANNEE A TOUS.