La Guadeloupe, ce « pays » du Tiers-Monde

C’est
la Crise en Guadeloupe. Depuis plusieurs jours ce département français d’Outre-mer est en ébullition. Les manifestants réclament, pêle-mêle, une augmentation de salaire de 200 euros, la baisse des prix de première nécessité (alimentaire, essence), plus de soutien de l’Etat, la lutte contre le chômage, très élevé là-bas, et bien d’autres sujets encore. Bref, protester contre « la vie chère ». Les manifestations avaient débuté dans le calme, se déroulant essentiellement entre syndicats et patronat local. Puis, elles ont pris un tour socio-politique au point que l’Etat central a dépêché là-bas le ministre de l’Outre-mer; puis la situation s’est envenimée et, à ce jour, elle est devenue quasiment incontrôlable. Pillages, attaques de sociétés, entreprises et particuliers, actes de vandalisme, affrontements avec les force de l’ordre; bref, manifestation incontrôlable. 

Pour ceux qui suivent régulièrement l’actualité, ce style de situation se produit très souvent dans des pays qualifiés d’Etas pauvres, du Tiers-Monde. Il y a un an notamment, en début 2008, plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et dans une moindre mesure d’Amérique du sud étaient gagnés par ce qu’on qualifia « d’Emeutes de la faim ». Là-bas, la situation était identique, avec, malheureusement, plus de morts. Ainsi, au Cameroun, au Sénégal, au Kenya, en Côte d’Ivoire, en Guinée et bien ailleurs encore, on avait aussi manifesté contre « la vie chère ». 

Dans ces pays, les raisons avancées pour expliquer ces émeutes étaient qu’elles étaient provoquées par des raisons structurelles (celles des pays en question, aux économies sous-perfusion, aux potentiels d’investissement léger ou nul, aux mauvaises gestions) et des raisons conjoncturelles (celles d’une pénurie mondiale de certaines denrées, liée à la sécheresse). Les analystes disaient aussi que les émeutes de la faim ne peuvent survenir que dans des régions à forte démographie, parce que les bouches à nourrir sont de plus en plus nombreuse, alors que dans le même temps les portefeuilles ne se remplissent pas davantage; en clair, que ce genre de situation ne peuvent pas avoir lieu dans les pays développés.  

Ce qui se passe en Guadeloupe aujourd’hui tel que je l’ai relaté plus haut, et tel que chacun le voit dans l’actualité, vient contredire cette vision.  Car,
la Guadeloupe c’est
la France. Un Pays qui n’est pas du Tiers-Monde. A moins que ce ne soit
la Guadeloupe elle-même qui ne soit un « pays » du Tiers-Monde!!! 

 

 

Laisser un commentaire