Archive pour mars 2009

Drole d’ambiance au Vélodrome

Mercredi 4 mars 2009

Cet article aurait du paraître le 11 février dernier; mais il a été mal enregistré; je le publie quand même, avec quelques semaines de retard.  

D’abord un rappel; j’avais promis de ne plus parler de foot dans ces pages et de ne m’occuper que de sujets culturel, politique et économiques. Mais aujourd’hui, je me permets une petite entorse à cette règle. Et ce, pour parler du match de foot France contre Argentine qui se déroulait ce soir à Marseille.  

Sauf si vous aviez fait un tour dans un bled paumé sans Internet ou transistor ou même le petit canard local, vous avez du vous être informé que ces deux sélections s’affronteraient ce soir. La pub qui a été faite autour de cet « évènement » était tout simplement monstrueuse. Que n’a t’on entendu? Et, dans la plupart du temps, c’était pour nous parler de l’équipe…d’Argentine, et plus particulièrement de son sélectionneur, un certain Diégo Maradona.  

Je ne referais pas ici le condensé des commentaires laudateurs qu’on a entendus sur lui. Un « génie du foot », un « dieu vivant », une « légende » et tatati et tatata. Un « camé »? Un « tricheur »? Un mec à la vie dissolue? Personne pour le dire. Bref, fallait bien vendre cette « affiche de rêve », cette « confrontation inédite » et que sais-je encore.  

Il ya dans l’univers médiatique, et notamment dans ce qui tourne autour du sport (le foot en particulier), une espèce de frénésie des passionnés (les journalistes) à vouloir convaincre ceux qui ne le sont pas ou peu. Il y a souvent une surmédiatisation de certains éléments dont, à chaud ou avec le recul, on a peine à en voir l’importance. Quelle importance que Maradona soit le sélectionneur de l’Argentine (alors même qu’elle patauge en Eliminatoires de
la Coupe du monde en Amérique du sud)? Quelle valeur ajoutée qu’il vienne au Vélodrome à Marseille? Surtout, en tant de crise…  

Ce soir au Vélodrome donc, il y avait le trio habituel de « griots » de Tf1 qui commentait le match. Une impression bizarre m’animait en l’écoutant. Leurs meilleures réactions étaient toutes pour évoquer Maradona et son « successeur », comme ils disent, Lionel Messi. Le summum de ce cirque s’est manifesté quand le « successeur » a marqué le 2e but de son équipe. La joie qui animait le « trio hurlant » était invraisemblable; on aurait dit que c’est
la France qui avait marqué. Surtout, on aurait dit qu’ils attendaient ce but, pour mieux valider leurs petits commentaires d’avant et de pendant le match, sur ce joueur.  

C’est donc cette ambiance étrange, qui s’est déroulée au Vélodrome, qui a été proposée à des millions de téléspectateurs ce soir.  

  

 

 

« Le Couple a t-il un avenir? »

Mercredi 4 mars 2009

Voilà un titre coup de poing qui va en désabuser un grand nombre de personnes. D’abord un rappel, ce titre-interrogation n’est pas de moi, raison pour laquelle je l’ai mis entre guillemets. Il est de Serge Héfez pour un article paru dans le quotidien Libération de ce jour (2-3-2009). Je vous invite à aller le lire à cette adresse (http://familles.blogs.liberation.fr/hefez/2009/03/le-couple-a-t-i.html

Au hasard d’une lecture sur Internet, je suis donc tombé sur cet article que j’ai d’abord parcouru rapidement. Puis, je l’ai relu pour en comprendre tout le sens; ou plutôt, y retrouver des idées, une logique qui me parle et font écho à un certain nombre de réflexions que je mène en ce moment. 

La notion de couple est en effet au centre de bien de discussions que j’ai avec certains de mes interlocuteurs. Et ce, aussi bien pour des raisons intellectuelles que d’ordre privée. Je ne déclinerai pas ici tout ce qui se dit entre ses interlocuteurs et moi car ce serait sans intérêt. Néanmoins, une des idées force est quand même de se demander qu’est-ce que le couple? À quoi çà sert? L’avenir (et accessoirement le bonheur) de deux personnes qui se fréquentent, s’estiment, s’aiment même, passe t-il nécessairement par le couple? Et si c’est le cas, le couple a t-il un avenir? 

Il y a dans le texte de Serge Héfez un passage que je médite et qui résonne dans ma tête comme ci c’est moi qui avait dit ces mots: « La vitalité du couple se mesure à la souplesse du passage d’une position à une autre, à pouvoir sortir de l’affrontement pour accepter une négociation (…) Cette danse conjugale entre symétrie et complémentarité fait en permanence surgir cet angoissant questionnement : peut-on tisser des liens tout en préservant notre identité, peut-on se sentir relié sans voir surgir le spectre de la dépendance ? » 

Il y a dans ce passage quelque chose de personnel, mais sans doute aussi de commun à beaucoup de personnes; C’est l’attrait paradoxal et contradictoire que suscite le couple, pour des jeunes d’aujourd’hui, dans une espèce de « rapprochement et distance » à la fois. On veut être assez près l’un de l’autre pour valider l’étape « couple » dans notre vie, en même temps au se demande pourquoi, surtout si c’est juste pour faire comme tout le monde. On  se demande aussi s’il est possible de cultiver à fond son rêve d’autonomie, d’indépendance, bref de liberté, et épouser les contraintes du Couple. 

Ce sont là toutes choses qui taraudent, travaillent et pourrissent même l’esprit. Mais elles restent passionnantes car créent de « l’action » dans nos vies (la mienne, celle de beaucoup de copains aussi). Avec l’idée constante de ne pas se laisser embrigader dans une position doctrinaire, ni ancienne, ni nouvelle; simplement de faire les choses comme on les appréhende, comme on les accepte. Ainsi, il me semble qu’à ce jour, la notion de couple, telle qu’elle est abordée dans ce texte par Héfez me convient parfaitement; en ce sens que le couple n’a d’avenir que si les gens (moi, d’autres) intègrent parfaitement la distinction entre lien (mariage, concubinage, parentalité) et amour, entre fusion ou rapprochement et distance et liberté. Mais, tout cela est-il possible?