Karen Blixen, fermière africaine

 

Voici un livre à lire. La ferme africaine, que j’ai terminé il y a quelques jours est un ouvrage fort intéressant que je recommande au plus grand nombre d’entre vous. Il y a là, un condensé de romantisme, d’invitation au voyage et à l’aventure, mais aussi d’exploration d’une région, d’un peuple, d’une personne, au travers de ses activités quotidiennes. On est aussi aux confluents de la littérature, de la sociologie de l’histoire aussi et de la géographie. Bref c’est un livre (presque) encyclopédique… 500 pages de récit rythmé et qui tiennent en haleine; à chaque page ouverte, on a envie d’arriver à la suivante.
Paru en 1937 sous la plus de Karen Blixen, une écrivaine danoise, La ferme africaine est connue par beaucoup comme étant le film qui a inspiré le film Out of Africa (1985). Je n’en parlerai pas, car je ne l’ai jamais vu. par contre le livre je l’ai bien lu, et j’ai savouré. J’ai apprécié cette relation d’amour qui lie l’auteure au continent noir et qui transparaît tout au long du texte. J’ai aimé aussi la précision, la rigueur avec laquelle elle narre les différents éléments qui lui viennent à l’esprit; que ce soient les paysages, les peuples, les rites, les animaux…

 

Il y a chez même chez l’auteure un grand attachement pour les indigènes (noirs). de cet attachement naît une fascination comme lorsqu’elle affirme au début du livre « Dès que j’ai connu les noirs, je n’ai eu qu’une envie, celle d’accorder à leur rythme celui de la routine quotidienne que l’on considère souvent comme le temps mort de la vie ». Mais l’attachement lui impose aussi une franchise dans certains de ces jugements qui est touchante, même si, aujourd’hui, ils feraient bondir les défenseurs de la cause noire. Par exemple, elle les trouve anti-animaux: « En général, les Noirs n’ont guère des sentiments pour les animaux… » (p58). Pire même, elle fait voler en éclat la belle idée de solidarité et de compassion entre Indigènes, car pour elle « les Noirs ont une tendance naturelle et irrépressible à se réjouir du malheur d’autrui, ils éprouvent une véritable joie quand quelque chose tourne mal… » (p55).

 

Mais toutes ces idées ne la rendaient pas moins amoureuse du continent et très proche de « ses » domestiques. Avec une attention particulière pour les jeunes garçons dont un certain Kamante, qui « l’accompagne » tout au long du roman. On notera aussi les moments de complicités avec d’autres indigènes, notamment au moment de la cente de sa ferme.

Au final, ce roman livre un message sur l’humanisme. Celui d’une femme amoureuse de l’Afrique, amoureuse du monde. Il y a d’autres enseignements que La ferme africaine véhicule.C’est à chacun d’aller les découvrir. Bonne lecture

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