Le Cameroun à Noisiel. Plus de 6000 km séparent notre pays de cette petite ville française de 20 000 habitants, située à 20km de Paris dans le département de Seine-et-Marne. Pourtant, là-bas, on a le Cameroun à cœur. Du moins ces temps-ci et pendant un mois. En effet,
la Maison des jeunes et de la culture (MJC – MPT) de cette ville fait arrêt dans notre pays. Depuis le 14 novembre, cette structure Socio-culturelle organise plusieurs activités diverses sur notre pays. Au programme, des expositions, des témoignages de Camerounais vivant à Noisiel ou de Noisiéliens ayant visité ou découvert le Cameroun. Mais aussi des séances de projections de films, théâtre et musique camerounaise. Sans oublier les tables-rondes ateliers sur la société camerounaise, et des sorties dans des musées pour découvrir l’art de notre pays.
Depuis le début donc, l’évènement est très couru. Les différents ateliers drainent un nombre important de personnes, curieux et personnes avisées, venus découvrir les différentes facettes de ce pays d’Afrique centrale. Car, si le Cameroun est à l’honneur ici, c’est aussi l’Afrique qui l’est, dans le sens où, les organisateurs, et les visiteurs le perçoivent ainsi. Tant mieux, car, le Cameroun, dit-on, est « Une Afrique en miniature ».
En prélude à cet évènement, une brochure de présentation a été publiée. Elle présente quelques témoignages de camerounais de Noisiel, mis en scène avec photos et textes. Ce projet entre dans le cadre du programme « D’une culture à l’autre », programme pilote mis en place en France pour permettre aux villes de banlieues, à forte densité démographique étrangère, de faire renouer leurs populations avec les cultures étrangères.
Le but de cette grande manifestation, était de promouvoir la culture camerounaise dans cette ville et dans la région du Val Maubuée dans laquelle elle se trouve. Pari presque réussi à quelques jours de la fin de l’évènement. Ainsi, il a été abordé des thèmes comme la place de la femme dans la société camerounaise, la diaspora et ses liens avec le pays, l’art, la littérature, la cuisine… Les différents ateliers organisés à cet effet ont été animés ou ont vu la participation des noms bien connus au Cameroun Marie Sabal-Lecco, la fille de l’ancien haut dignitaire Félix Sabal-Lecco ; l’homme politique d’opposition Célestin Djamen, pour des témoignages sur l’histoire et l’actualité du pays. Mais aussi les artistes-musiciens Jacques Djeyim et Ashanti Kotoko qu’on a connu avec des tubes à succès dans les années 70 et 80, et qui s’est reconverti aujourd’hui comme conteur.
Le mois du Cameroun à Noisiel est organisé dans le cadre du projet « D’Une Culture à l’Autre », mis en place par le ministère français de
la Culture, pour permettre à des structures socioculturelles comme les Centres Sociaux et les Maisons de jeunes de faire découvrir aux populations des villes françaises les cultures venues d’ailleurs. A Noisiel, notre pays succède ainsi aux Comores.