Archive de la catégorie ‘Sport’

Euro 2008 de foot: la deuxième mort de Thierry Gilardi

Jeudi 26 juin 2008

Avec cet Euro de foot qui se déroule en Suisse et en Autriche depuis plus de deux semaines et qui s’achève dimanche prochain, il semble que ce soit la 2e mort de Thierry Gilardi. Grand journaliste sportif et surtout commentateur de foot, il est décédé le 25 mars dernier. Pendant de nombreuses années, il a commenté et analysé le foot français et européen sur Canal+ puis sur TF1. Avec cette dernière chaîne, il était devenu la voix de l’Equipe de France dès 2005, en commentant les matchs de l’Equipe de France en lieu et place de Thierry Rolland, l’un de ses mentors.

Mieux que ce dernier, il a su faire vivre et faire aimer davantage le foot à ceux qui en étaient amoureux et qui suivaient les matchs en directs à la télé. Son ton était juste, ses anecdotes sur le jeu ou les joueurs, juste et importantes aussi. Notamment lorsqu’il prit en charge les directs de l’Equipe de France.

Il aurait commenté l’Euro en cours et continué de communiquer sa passion de ce sport et ses analyses intéressantes aux téléspectateurs. Dommage qu’il soit parti si tôt, à 50 ans seulement. Son décès est encore plus lourd à supporter aujourd’hui quand on regarde la piètre prestation de ceux qui lui ont succédé pour les commentaires des matchs de l’Equipe de France (et des autres matchs aussi) lors de cet Euro 2008. Quelle bouillie! Quelle nullité. Que ce soit sur M6 avec « l’ancien » Thierry Rolland, refusant inexorablement la retraite mais qui est dépassé par tous les enjeux du foot moderne, ou sur TF1, ou Christian Jeanpierre se démène comme un beau diable pour, à chaque prestation, être aussi fade et presque inintéressant.

Si ce dernier peut se targuer d’être entouré de consultants de choix comme Arsène Wenger et Jean-Michel Larqué, qui apportent une certaine touche de compétence à ses prestations, Thierry Rolland quant à lui s’est adjoint d’un consultant (Franck Leboeuf pour ne pas le nommer), dont les remarques, les analyses ou les reparties aux blagues de son binôme, sont d’une légèreté, voire d’une nullité affligeante. Je ne ferai pas ici un petit listing des « perles » dégotées par ces deux compères lors des matchs diffusés sur M6. Ceux qui ont eu la chance (la malchance même) de regarder un des matchs de l’euro sur cette chaîne ont du se rendre compte que c’est pas là-bas qu’ils trouveraient les commentaires du siècle. Pas plus sur TF1 d’ailleurs.

Et comme moi, ils ont du regretter encore une fois de plus la disparition de Thierry Gilardi, à qui je rends un ultime hommage. Qu’il repose en paix.

Samuel Eto’o en plein désarroi

Jeudi 5 juin 2008

Le célèbre footballeur camerounais Samuel Eto’o du Fc Barcelone en Espagne vit sans doute l’une des périodes les moins glorieuses de sa vie et de sa carrière de sportif. Blessé en début de cette année, il a été éloigné des terrains plusieurs semaines. A son retour sur les pelouses, ses performances individuelles et celles de son club ont (le moins qu’on puisse dire) été moyennes, voire mauvaises. Résultat de cette situation pour lui, il est désormais banni, voire chassé de ce club qui veut absolument s’en débarrasser lors de cette trêve estivale. Et les candidats (essentiellement des clubs anglais de milieu de tableau et le Milan Ac, ancien grand d’Europe, aujourd’hui formation vieillissante) pour le récupérer ne sont pas très nombreux. Où souvent, ils ne sont pas du même calibre que l’équipe qu’il quitte, si l’on excepte le Milan AC, qui n’aura même pas droit de disputer la Champions League la saison prochaine, ayant terminé juste 5e de son championnat.

Si les grands clubs ne se bousculent pas pour récupérer la star camerounaise, c’est que ses performances sont loin d’être celles qu’elles étaient il y a encore deux saisons. Le joueur tournait alors à plus de 20 buts en championnat chaque saison, avec la plupart du temps des actions d’éclat et une régularité constatée. Aujourd’hui, c’est un joueur épisodique, figurant certes encore parmi les attaquants les plus doués au monde, mais qui n’est plus transcendant. Bien plus, et c’est là le côté le moins glorieux de sa mauvaise passe, son comportement extra-sportif est des moins reluisants. En effet, il ne se passe pas beaucoup de temps pour qu’il brille par une saillie ou une déclaration tapageuse envers ses coéquipiers, certains de ses adversaires ou des journalistes. Ces derniers sont souvent ceux sur qui il aime bien s’essuyer les pieds.

Dernière « perle » en date, le Coup de boule qu’il a asséné vendredi dernier à un journaliste camerounais à Yaoundé, sans raison apparente. Ce jour-là, réunis pour une conférence de presse d’avant-match devant opposer le lendemain les Lions indomptables du Cameroun à la modeste équipe du Cap Vert, le joueur a perdu son sang froid face au refus des hommes de presse locaux de couvrir les activités de l’Equipe nationale. Selon les commentaires, emportée par une furie d’une rare violence, il a vitupérer contre nos confrères, et, pour conclure, est allé porter un coup de tête à Philippe Boney de la RTS (une chaîne locale), lui cassant une dent. ses « gardes du corps » se sont chargés de poursuivre la bastonnade sur le malheureux journaliste qui s’en est sorti avec un arrêt de travail de plusieurs jours. 

Le plus surprenant dans cette « affaire Eto’o », ce sont…les suites qu’elle a connues. L’on a ainsi appris que le journaliste frappé par la star, au lieu d’aller déposer une main courante immédiatement à la police, attendait l’accord préalable des ses confrères et de sa famille. Pour quoi faire, alors que les faits sont avérés et sus de tous? Lui seul en a la réponse. Bien plus, et plus effarant encore, la télévision nationale, dans une programmation spéciale hier mercredi, a consacré toute une émission, non pas à l’affaire elle-même, mais au joueur. Un peu une prime à son acte? Assurément. Car, présentée par l’une des plus brillantes plumes de la chaîne, Charles Ndongo (bien que plus habitué aux faits politique et à l’action du Président de la République qu’au football ou au people) et diffusé à une heure de grande écoute (après le journal de 20h30).

Il semblerait que le joueur ait profité de cette tribune en prime-time pour s’excuser du bout des lèvres de sont geste envers notre confrère Philippe Boney. Et qu’il a aussi révélé qu’ensemble, chez un « grand-frère », ils avaient trouvé une espèce de gentlemen-agreement pour clore l’affaire. Le journaliste retirant sa plainte, le joueur prenant en charge les frais médicaux de sa « folie ». On peu s’étonner de ce genre de dénouement au regard de l’importance de l’affaire, et surtout des symboles qu’elle colporte.

Et en terme de symbole, en posant cet acte (qui n’est pas une première) il y avait sans doute chez Samuel Eto’o l’idée que « personne ne peut rien lui faire ». D’autre part, qu’avec son statut de star du foot (et la fortune considérable qu’il a par ce statut), qu’il lui est tout permis, notamment de « casser la gueule » à une tierce personne. Aussi, et cela ne lui est pas singulier, le fait que, au Cameroun, les grands sportifs fortunés, mais aussi les universitaires, des hommes politiques bien en cour dans le sérail, considèrent les journalistes (notamment ceux de la presse privée) comme des « vauriens », des gens sans valeur, à qui on ne répond pas ou alors juste par charité et/ou par condescendance. Pour ces raisons, cette affaire devait aller en justice et Samuel Eto’o sanctionné comme il se doit. Une juste issue pour cette affaire.

Que la télévision nationale lui ait ouverte ses portes pour une séance d’autopromotion, et je dirai même auto-glorification reste une bien triste initiative. Qu’il ai saisi cette occasion pour demander des excuses mièvres à sa victime, on s’en moque. Il y avait dans cette émission de tartuffe, une volonté pour lui de se montrer gentleman. Et aussi pour notre chaîne nationale, une (maladroite) intention de se montrer comme…? 

 

Etrange reconversion de certains Journalistes.

Vendredi 30 mai 2008

Le PSG a un nouveau président. Il s’appelle Charles Villeneuve. Ce dernier n’est pas un inconnu en France. Journaliste, il a été longtemps présentateur d’une des émissions les plus regardées de la 1ere chaîne de télévision TF1 Le Droit de Savoir. Emission « d’enquêtes » et d’investigation, elle aborde les faits divers, le show-biz, mais aussi les coulisses du sport, de la politique et du spectacle (quand ce ne sont pas les deux à la fois politique-spectacle). Ce monsieur était aussi Directeur des sports de
la Une, chaîne détentrice des droits télés de l’Equipe de France de foot, et diffuseuse prioritaire de la league des champions. 

Sont-ce ces dernières prérogatives qui lui donnent aujourd’hui le droit de devenir le président du PSG? Il serait difficile de l’affirmer, son poste le plaçait bien loin des opérations et des contacts avec les joueurs et autres acteurs majeurs du ballon rond. Mais voilà, il a été nommé président du PSG. A la grande surprise de plus d’une personne, moi en premier. Ce n’est pas qu’il soit moins compétent qu’un autre président du PSG (d’ailleurs les derniers en date ont montré l’étendue de leur incompétence); ce qui me semble plus préoccupant, c’est la (nouvelle) parade qu’ont trouvée des journalistes (sportifs surtout) pour échouer à la tête d’Equipe de football ou à des postes importants dans ce milieu. 

Au commencement de cette pratique, il y eut Michel Dénisot. Lorsque Canal+, la chaîne dans laquelle il officie décide de devenir propriétaire du PSG au début des années 90, elle le bombarde à la présidence du club. En 7 ans de présidence, il réussit à bâtir une équipe solide et, sans doute, la plus forte que le club n’ait jamais connu. Un titre de Champion, Une coupe européenne (coupe des coupes) plusieurs coupes nationales (coupe de France et de la ligue). En 1998, il quitte la tête du club et retrouve le micro, mais plus au sport, plutôt à l’information générale. Son successeur est Charles Biétry. 

Ce dernier avait joué des coudes et fait beaucoup d’activisme pour prendre la tête du club. Lui aussi était journaliste à Canal, patron du service des sports. Nommé président, il démissionnera moins d’un an plus tard. Le moins qu’on puisse dire c’est que, entre la théorie qu’il débitait si bien au micro et la pratique comme président du PSG, il vit que le fossé était énorme. Mauvais recrutements (entraîneur et joueurs), mauvaise communication, mauvais en tout. La porte, il la prit en catimini, plein de honte et vanné (presque) à jamais dans le milieu du foot. D’ailleurs il n’est que très peu revenu dans ce milieu depuis, lui qui pourtant avant en était l’un des grands manitou…au micro. 

Après ces deux dinosaures du micro passés à la tête des clubs, la pratique a fait des émules. Certains écumant les petits clubs amateurs ou de seconde zone comme Karl Olive (Canal+) au Fc Poissy, Philippe Doucet (encore Canal) au SCO d’Angers. Pascal Praud (Tf1) quant à lui est allé diriger l’administration du Fc Nantes depuis l’année dernière. Bien d’autres journalistes encore sont impliqués dans des clubs de foot. Le dernier en date étant donc Charles Villeneuve. 

L’embêtant dans toute cette histoire c’est que, dans ces nouvelles reconversions, ils ne font pas la preuve de leur efficacité. Pas plus qu’ils ne la faisait au micro déjà. Du coup, on est en droit de se demander que vont-ils faire dans les clubs de foot?  Du pognon. Certainement 

 

 

PSG: Droit en L2?

Lundi 24 mars 2008

Il y a quelques semaines, je dissertais ici de la situation du Psg. A cette période, je m’inquiétais déjà de la possible descente aux enfers du (seul) club de la capitale et de la région francilienne encore dans l’élite du football français. Dans ce premier article, que vous pouvez (re)lire à ce lien (http://aubingeorges.unblog.fr/2007/12/16/paul-le-guen-stop-ou-encore/), j’évoquais la responsabilité du staff technique du club, et notamment celle de son entraîneur en chef Paul Le Guen.

Au vu de la situation sportive du club aujourd’hui, antépénultième et premier rélégable au classement, mon analyse n’a pas beaucoup changé. Les problèmes sportifs du club sont, à mon avis, toujours dus aux techniciens parisiens. Mais, la seule nouveauté dans cette situation « pourrie » que traverse le club, c’est sans doute que ce sont les joueurs qui sont les premiers responsables du désastre actuel. Tous, et sans exception. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Je commence même à penser (et je ne dois pas être le seul) que la plupart d’entre eux n’a pas le niveau de la première division. Et c’est peu dire, car, certains se demandent même si certains joueurs du Psg ont le niveau de footballeurs pros.

Au regard des performances des joueurs de ce club lors de cette saison, et particulièrement au cours des derniers matchs, on a eu comme l’impression d’une bande de boys-scouts à la limite de la nullité allant s’amuser sur les terrains. Pas d’engagement, pas de révolte, pas de sacrifice; a contrario, une frilosité à tout crin, des maladresses inacceptables, une nonchalance et une lenteur tout aussi insupportables. Bref une absence de capacité à évoluer à ce niveau. A chaque match, je me dis que si ces joueurs étaient des salariés d’une entreprise privée (même une toute petite Pme), ils seraient virer pour faute professionnelle, ou pour incompétence notoire. Ils ont bien de la chance d’être là où ils sont et de gagner ce qu’ils gagnent, malgré les faibles résultats qu’ils ramènent.

Que peuvent-ils faire maintenant au cours des 8 journées qui restent pour que le club ne descende pas? C’est à eux de trouver la solution. Et à Paul Le Guen de les y accompagner. Certainement qu’ils devront, sur le terrain, réaliser au moins trois fois ce qu’ils font en ce moment. Elever le niveau de jeu, être plus « agressif » dans tous les duels, aller au taquet sans relâche, sortir les tripes… C’est à ces seules conditions qu’ils pourront échapper aux bras grands ouverts de la L2 qui les appellent.

Foot Africa 8

Dimanche 10 février 2008

Tout est donc terminé ce soir. La 26e Can s’est achevé au Ghana avec le Sacre de l’Egypte. La sélection en rouge et blanc a dompté les Lions du Cameroun par un but à zéro, but marqué par le milieu Mohamed Abou Treika à moins d’un quart d’heure de la fin du match.

L’Egypte empoche avec cette victoire sa 6e Can, et distance son adversaire du jour de deux longueurs au palmarès des lauréats de cette compétition. En outre, les Pharaons se succèdent à eux-mêmes, et par la même occasion, succèdent au…Cameroun, qui est la dernière sélection à avoir remporté le trophée deux fois de suite (2000 et 2002). L’entraîneur égyptien est quant à lui le deuxième entraîneur à avoir gagné la compétition deux fois de suite après un entraîneur ghanéen des années soixante (1963 et 1965).

Pour revenir sur la finale d’aujourd’hui, il faut dire que c’est la meilleure équipe du tournoi qui a gagné. Nous avons dit dans les articles précédents que c’était l’équipe la plus accomplie. Son jeu était sûr. Ses prestations, constantes. Et ses victoires, convaincantes. Au contraire, le Cameroun aura toujours le regret d’avoir perdu une finale. La deuxième de son histoire après celle de 1986, toujours devant l’Egypte.

En outre, les Lions indomptables pourront aussi se mordre les doigts d’avoir été battus sur une erreur individuelle de défense. Et cette erreur, elle est à l’actif de Rigobert Song, le capitaine emblématique des Lions. Pour sa septième Can d’affilée, avec un total de 34 matchs joués dans cette compétition (un record), le guerrier camerounais a certainement signé, avec cette erreur, une bien mauvaise sortie en équipe nationale du Cameroun.

Avec son départ (presque annoncé) et aussi celui de quelques autres cadres de cette équipe, c’est plus qu’une défaite que le Cameroun a encaissé ce soir. C’est la dislocation d’un groupe, en fin de cycle, qu’il faudra dès demain recommencer à reconstruire pour affronter les échéances futures. Et notamment la prochaine Can en Angola en 2010, et surtout la Coupe du monde la même année en Afrique du sud. Bon courage à celui qui prendra la succession de Otto Pfister, le très controversé et « dépassé » entraîneur allemand des Lions, dont le mangement durant ce tournoi aura été plus ou moins sujet à caution.

Que retenir finalement de cette compétition qui s’est achevée? En vrac, on dira que l’Egypte, championne d’Afrique a montré qu’on pouvait encore s’appuyer sur un vivier de joueur local, sur une discipline de groupe, et sur une qualité de jeu, pour remporter un trophée majeur. On retiendra aussi que ses poursuivants immédiats (Cameroun, Ghana, Côte d’Ivoire et d’autres) ont montré par moments de belles choses, mais doivent imiter les Pharaons dans leur discipline sportive et extra-sportive pour arriver à gagner à leur tour plus tard.

On retiendra aussi que cette Can a été placé sous le signe du fair-play et du jeu offensif avec 100 buts marqués, avec Samuel Eto’o en meilleur buteur (5 buts). D’autres éléments sont à retenir sur lesquels nous reviendrons dans d’autres livraisons. En attendant, on ne peut que souhaiter un grand bravo à l’équipe nationale de football de l’EGYPTE, CHAMPIONNE d’AFRIQUE 2008.

Foot Africa 7

Dimanche 10 février 2008

Nous voici au dernier jour de la Can. On saura ce soir qui de l’Egypte ou du Cameroun sera le nouveau champion d’Afrique. Pour l’une ou l’autre de ces deux sélections, une victoire représentera quelque chose de grand. Pas seulement pour le fait de voir son nom inscrit au bas de cette 26e Can. Mais aussi et surtout parce que, l’une comme l’autre n’était pas attendue à ce niveau de compétition. Car, les favoris après le premier tour de compétition étaient le Ghana et la Côte d’Ivoire. Ce sont justement ces deux équipes qui ont été battues en demi-finales, par les deux finalistes d’aujourd’hui. Le Ghana, de manière poussive par le Cameroun, par le plus petite des marques (1 à 0), et la Côte d’Ivoire, corrigée par l’Egypte par 4 buts à 1.

Les deux finalistes d’aujourd’hui se rencontrent donc au terme d’un parcours remarquable (pour le Cameroun) et extraordinaire (pour l’Egypte). Surtout, elles se croisent un peu plus de deux semaines après s’être opposées en match de poule (puisqu’elles faisaient partie du même groupe C). Ce jour-là, l’Egypte avait infligé au Cameroun une sévère défaite (4 buts à 2). Qu’en sera t-il aujourd’hui? Sera-ce la révanche des Lions Indomptables? Ou juste la confirmation des Pharaons égyptiens? Les jeux restent ouverts en tout cas.

Mais, si on voulait se risquer au petit jeu de pronostic, l’Egypte part avec un gros avantage. Celui d’avoir battu le Cameroun en match de poule comme nous le disions; mais aussi celui d’avoir terrassé l’ogre ivoirien et sa pléthore de stars. a cela, on pourrait ajouter le fait que la formation de l’entraineur Hassan Shehata présente un collectif homogène, sans grand déséquilibres, avec un jeu bien huilé et bien construit. C’est, comme nous le disions dans un article précédent, l’Equipe la plus aboutie de ce tournoi.

En face, le Cameroun n’a pas les mêmes arguments. Mais d’autres que beaucoup lui envient. C’est notamment une foi à toute épreuve qui peut lui permettre de revenir de nulle part pour se hisser au moin jusqu’en finale. alors que, après la déculottée du premier match, beaucoup (dont moi-même) ne vendaient plus cher sa peau. En outre, les Lions possèdent avec Samule Eto’o un attaquant de rang mondial, capable de faire la différence à tout moment. Il en est déjà à 5 buts dans la compétition. saura t-il tirer ses coéquipiers, assez besogneux somme toute, vers le sacre ce soir? réponse dans notre prochain article.

Espèrons juste que la finale tiendra toutes les promesses de spectacle et de fair-play qu’on peut attendre d’une pareille occasion, et qu’on a déjà vu dans les autres matchs de la compétition. Pour que la 26e Can se termine en apothéose. Quelque soit le vainqueur. Car c’est l’Afrique qui aura gagné.

Foot Africa 6

Mardi 5 février 2008

Ils ne sont plus que quatre (4) à pouvoir espérer remporter le trophée de cette 26e Can. Par ordre alphabétique ce sont le Cameroun,
la Côte d’Ivoire, l’Egypte et le Ghana, pays organisateur. Et si l’ordre alphabétique suivant devenait tout simplement l’ordre réel de cette compétition ? Pour le savoir, il va encore falloir attendre quelques jours pour savoir qui de ces nations ramènera la coupe à la maison. En demi-finale jeudi prochain, le Cameroun sera opposé au Ghana, tandis que l’Egypte tentera de se défaire de
la Côte d’Ivoire pour accéder en finale et, pourquoi pas, conserver son titre acquis il y a deux ans au Caire.

Aux petits jeux des pronostics, avantage est donné sans hésitation à
la Côte d’Ivoire. On savait avant le début de la compétition que la bande à Didier Drogba faisait office d’épouvantail. Notamment pour le grand nombre de leurs joueurs évoluant au très niveau en Europe (Drogba, Kalou, Dindane, Koné (Aruna et Baky), les frères Touré (Kolo et Yaya) et bien d’autres encore). La puissance de feu de l’attaque ivoirienne a encore frappé en quart de finale contre

la Guinée. Résultat, une punition de 5 buts à 0. Le plus lourd score de cette compétition pour l’instant. Avec cette demi dizaine de buts passés au pauvre gardien Kemoko Camara, les ivoiriens portent leur total de buts marqués à 13 buts en quatre matchs ; soit un ratio d’un peu plus de trois buts par match. C’est énorme. En plus de marquer des buts, les joueurs du coach Gili produisent du jeu.

Mais en demi-finale, la partie ne s’annonce pas facile contre l’Egypte, dont la sélection, de tous les pays participants, produit le jeu le plus cohérent et le plus accompli de cette Can. Certes, les pharaons ont du s’employer pour sortir les volontaires –mais limités- angolais, par 2 buts à 1. Avec peu d’individualités, mais un collectif redoutable, articulé autour d’un gardien de qualité (certainement le meilleur du tournoi), des défenseurs et des milieux de terrain très expérimentés et des attaquants très opportunistes, les champions en titre semblent être les seuls à pouvoir vraiment inquiéter les ivoiriens. En plus, pour pimenter un peu cette rencontre, les uns et les autres se rappelleront que ce fut l’affiche de la finale de la dernière Can, où l’Egypte ne s’était imposée qu’au tirs au buts ; au bout d’un match pourtant dominé par les joueurs de Côte d’Ivoire.

Dans l’autre demi-finale, le Cameroun, revenu de nulle part, et vainqueur de
la Tunisie en quart (3 à 2) va tenter de renvoyer le Ghana à…la maison. Autant dire d’ores et déjà que la tâche ne s’annonce pas facile pour Samuel Eto’o et ses coéquipiers. Car, en plus de jouer le pays organisateur, ils devront surtout montrer beaucoup plus que ce qu’ils n’ont donné à voir jusqu’ici. Le jeu de Lions est entaché de trop de déchets ; avec une défense vieillissante, un milieu expérimental à chaque rencontre, et un gardien pas au meilleur de sa forme. Résultat, même si le Cameroun a déjà inscrit 13 buts dans cette Can, il en a encaissé 7. C’est beaucoup pour un postulant au titre. Jamais aucune nation avec de telles lacunes défensives n’a réussi la prouesse d’arracher la victoire finale. Mais, bon, « le Cameroun c’est le Cameroun » a-t-on coutume de dire. Et, il n’est pas exclut que, comme dans certaines occasions par le passé, les Lions ne redeviennent « indomptables » et gagnent leur cinquième Can. En face, les ghanéens, qui comptent le même nombre de trophée que le Cameroun (4), mais dont la dernière victoire remonte à 1982 et la dernière finale à 1992, auront à cœur devant leur public de montrer qu’ils sont une équipe redoutable capable du meilleur et du… meilleur. Elément piquant épicé de ce match (il y en a toujours), c’est Claude Le Roy. Actuel sélectionneur du Ghana, il a officié au Cameroun de 1985 à 1988, et plus tard il est revenu pendant
la Coupe du monde 1998 sur le banc des Lions. D’ailleurs, c’est à cette occasion qu’il avait lancé dans le grand bain un petit de 17 ans, Samuel Eto’o, devenu aujourd’hui la grande star du foot africain. Le Roy connaît donc bien le Cameroun et ses joueurs. Pour sûr, qu’il tentera tous les coups tactiques pour remporter ce match.

 

Les quarts de finale se sont joués comme les matches de poule. Beaucoup d’enjeu, mais beaucoup de jeu et de buts aussi. Espérons que les demi-finales soient de la même facture. Pour que la fête du foot africaine continue d’être belle.

 

 

ENCADRE : « L’affaire Drogba »

 

En marge de cette Can, il s’est produit un petit incident dont le foot africain en raffole. C’est ce qu’on appelera désormais « l’affaire Drogba ». L’attaquant vedette de Eléphants a décidé de ne plus participer à la désignation du Ballon d’or africain. Motif, il y’aurait eu des magouilles dans l’édition de cette année, qui a consacré l’attaquant Malien Frédéric Kanouté devant Drogba et Essien du Ghana. Selon toute vraisemblance, et d’après plusieurs informations concordantes, c’est Drogba qui devait être désigné. Mais, ayant refusé de se rendre à Lomé vendredi dernier où la cérémonie de remise de ce prix avait lieu, les dirigeants du foot africain lui ont préféré l’attaquant malien. Ce qui a donc provoqué le coup de colère du double D (Didier Drogba).

On ne va pas (re)polémiquer sur ce sujet qui a déjà déchaîné suffisamment de passions. Le joueur, comme du reste les autres encore engagés dans la compétition doivent rester concentrer pour gagner les matchs qui leur reste. Après, on pourra toujours revenir sur cet épisode malheureux, écouter les différentes parties concernées, et tenter d’y faire toute la lumière. D’ores et déjà, on peut juste souhaiter que, quelque soit l’issue de cette « affaire », Drogba reviendra sur sa décision de ne plus participer à cette disctinction qui fait honneur aux footballeurs africains. Parce que, lui aussi précisément, il fait honneur au foot africain et à sa jeunesse.

Foot Africa 5

Lundi 4 février 2008

A chacun sa célébration. A chacun sa gestuelle ausi. La can ghanéenne offre une opportunité aux joueurs de montrer toutes sortes de gestes et d’attitudes. Pas seulement sur le plan technique. Mais aussi et surtout même pour célébrer un but et/ou pour approuver ou réprouver une décision de l’arbitre.

Au chapitre des ges tes accompagnant les décisions d’arbitrage, les joeurs se sont surtout manifestés par des formes d’humeur dont les expressions notoires étaient symbolisées par le mouvement du bras ballant projeté vers le dos, de bas en haut, avec la main grande ouverte. Le genre de geste pour dire « je m’en fiche ». Quelques courageux ont même plutôt réagi en pointant un doigt vers leur propre tempe, comme pour signifer à l’arbitre qu’il est « fou »; geste auquel les arbitres ont le plus souvent répondu par une sanction administrative (avertissement verbal ou carton jaune). Plus curieux étaient ces régards fixes (facon « je te maudis » ou je te « déteste » de joueurs accompagnant l’arbitre après que celui-ci eut donné un carton.

C’est Mahamadou Diarra, le capitaine du Mali qui a sans doute eu le geste le plus inattendu dans cette catégorie. Averti lors du 2e match (contre le Nigeria) il s’est mis à genou pour prier pendant de longues secondes. Et ceci pour cause; cette sanction devait le priver du 3e match de son équipe contre la Côte d’Ivoire. Sans lui, ses coéquipiers se sont lourdement inclinés (3 à 0) et ont été éliminés de la compétition. Sa prière, sans doute pour demander à Dieu de préserver les siens s’était donc révélée veine.

De prière, il est d’ailleurs beaucoup question dans cette compétition. Ainsi, depuis le premier match, on a vu toutes sortes de prières et/ou méditations, individuelles ou collectives. Désormais grand classique des équipes de foot, et même d’autres sports collectifs, le rassemblement groupé d’avant-match dans sa moitié de terrain, où les joueurs se disent quelaues mots avant de terminer par un cri d’encouragement. Les joueurs égyptiens ont choisi eux de poursuivre la prière commune après chaque but marqué par un des leurs.

Dans d’autres sélections, les buts se fêtent aussi en équipe. Chez les ghanéens, on aura observer que, à la suite du buteur, les autres joueurs accourent avec un mouvement de la main qui imitent la position d’un serpent (cobra?), avant de se regrouper pour un pas de danse dont la partie la plus sollicitée est le postérieur (cul, pour dire simple). Dans le genre « dansons ensemble », les ivoiriens ne sont pas en reste; encore moins les camerounais. Le plus souvent, ces joueurs dansent sur les pas d’un genre musical en vogue dans leurs pays respectif (Coupé décalé en Côte d’Ivoire, Zingué au Cameroun…).

Il reste néanmoins des joueurs qui célèbrent leur but en solitaire, dans une joie retenue (comme le malien Kanouté, nouveau Ballon d’or africain) ou encore les nombreux joueurs dont le but ne signifiait qu’une réduction du score. Enfin, on a encore vu les capacités accrobatiques de nos joueurs, dont beaucoup expriment encore leur joie par des pirouettes et des salto avant et arrière.

Foot Africa 4

Dimanche 3 février 2008

Bientôt la fin. Plus qu’une semaine avant que le rideau ne soit tiré sur cette 26e Can. C’est en effet aujourd’hui dimanche et demain que se jouent les quatre quarts de finale de cette édition. On saura donc, après ces confrontations, qui aura le droit d’intégrer le « top 4″ des meilleures sélections du continent.

Au programme, des duels très rélevés: Ghana contre Nigeria, Côte d’Ivoire face à Guinée, Cameroun contre Tunisie et enfin le champion sortant Egypte contre Angola. On notera que parmi ces huit équipes, la moitié était présente à la dernière Coupe du monde en Allemagne en 2006. Il s’agit de l’Angola, la Côte d’Ivoire, le Ghana et la Tunisie. En plus de ces quatre donc, notons dans ce « grand 8″ la présence de l’Egypte, championne d’Afrique en titre, du Cameroun, quadruple vainqueur de l’épreuve, du Nigeria, 2 fois vainqueur et qui n’a jamais échoué avant les demi-finales depuis 1988 (excepté les éditions de 1996 et 1998 où le pays était suspendu de toutes compétitions africaines).

La Tunisie, championne d’Afrique 2004 et présente aux deux dernières Coupe du monde, a elle aussi des arguments à vendre à ce niveau. Quant à la Guinée, même si elle ne possède pas les arguments prestigieux des autres qualifiés de ces quarts, ses progrés constants et sa victoire sur le Maroc (annoncé comme favori du tournoi) en match de poule, est là pour montrer qu’elle ne compte pas faire de la figuration dans cette dernière phase de la Can.

Au regard de la qualité offensive observée dans les premiers matchs, et des belles dispositions d’esprit rélevées, avec une bonne tenue des joueurs ua niveau du fair play, on espère que pour ces matchs à élimination directe, l’enjeu ne tuera pas le jeu. Et que, les joueurs ne se crisperont pas, ni ne se « lâcheront » pas. Car la bonne réussite finale de compétition dépend de la poursuite de ces deux éléments. Espérons qu’ils soient toujours au rendez-vous.

 

Foot Africa 3

Vendredi 1 février 2008

Ca y est. Le premier tour de la Can est terminé. Des seize équipes de départ, il ne reste plus que la moitié, qui devra poursuivre la compétition pour essayer de remporter le trophée de cette 26e édition. Comme d’habitude, il y a eu des surprises lors de ces premiers matchs; des bonnes et des mauvaises. Au rayon des mauvaises fortunes de ce 1er tour donc, le Maroc, pourtant annoncé comme l’un des favoris de la compétition, sorti sans ménagement du groupe A par le Ghana et la Guinée. Le Mali, dans le groupe B et le Sénégal dans le groupe D, desquels on aurait pu attendre qu’ils passent au moins le premier tour ont également été boutés hors.

Mais si ces pays au passé footballistique élogieux ont été éliminés, il n’y a en revanche pas eu de petits poucets qualifiés pour le tour suivant. En effet, ni le Bénin, ni le Soudan, ni même encore la Namibie, objectivement équipes les plus faibles du tournoi sur le papier, n’auront réussi à se frayer un chemin dans le « dernier 8″. Seuls les gros sont passés; et parmi ces gros, ceux qui ont été moins ambitieux ou mal organisés comme le Sénégal l’ont payé cash.

Le bilan comptable à mi-parcours de cette Can est donc somme toute positif. Sur le plan du jeu. En effet, on compte déjà soixante-dix (70) buts, avec plusieurs joueurs à trois buts pour trois matchs; Samuel Eto’o du Cameroun étant même lui à quatre (4) buts déjà. C’est sans doute la preuve que cette compétition est d’un niveau assez relevé. Du côté du fair-play aussi, il y a de nets progrès. Par le passé, on a assisté à des Can qui était des théâtres d’affrontements virils à la limite du tolérable. Des fois même, des contentieux autres que sportifs se réglaient sur les terrains de compétition. Cette Can ghanéenne est, pour l’instant, loin de tous ces clichés. Et la qualité du jeu s’en ressent. Seules ombres au tableau (puisqu’il en faut toujours), la qualité des pelouses, et la présence du public dans les gradins. Hors les matchs du pays organisateur, et des autres pays de la sous-région ouest africaine limitrophes du Ghana (Côte d’Ivoire, Bénin…), les autres matchs ont eu du mal à accueillir un public nombreux. Espérons qu’avec les matchs à élimination directe qui commence dimanche prochain (3 février), le public se manifestera davantage.

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